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"La poésie de Fernando Beltrán est une poésie amie, une poésie qui accompagne ; on s'installe dans ses poèmes comme dans sa propre demeure, on se carre commodément dans ses vers, on se laisse soulever et emporter par un rythme agile et captivant. Cependant, quand il s'en rend compte, le lecteur a déjà entamé une inquiétante promenade de la conscience : il a connu un ravissement. C'est comme si nous nous réveillions d'un sommeil léger et que nous constations tout à coup que le monde autour de nous s'est transformé ; son apparence n'a pas changé, mais des aspects auparavant inexplorés se révèlent brusquement à nous ; nous sommes entrés en lui, et en retour nous comprenons que le sens de nos actes n'est déjà plus ce qu'il était...
L'homme de la rue est le modèle complet de l'une des aventures poétiques les plus singulières de la carte poétique espagnole d'aujourd'hui. En ce début de siècle, tristement marqué par l'incapacité des êtres à vivre ensemble, la poésie de Beltrán se montre à nous tel un miroir pénétrant en lequel notre regard réfléchit l'urgente nécessité de se reconnaître responsable de soi-même et de ce qui incite et aide à construire...
La poésie indiscrète de Beltrán jouit aujourd'hui d'une reconnaissance méritée. Le poète attend beaucoup de ses lecteurs : qu'ils vivent l'écriture, qu'ils la fassent poème." Leopoldo Sánchez Torre