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La personne avec laquelle nous partagerons réellement l'envie d'être ensemble, du fond du coeur, existe forcément. Je crois que nous devons continuer à chercher, sans nous décourager. Au fil de ses apprentissages, de ses déceptions et de ses joies, Linde — femme imparfaite, on voudrait dire normale — découvre le fossé qui nous sépare irrémédiablement d'autrui et se heurte aux illusions d'un amour idéal.
Autant de moments qui invitent le lecteur à repenser l'ordinaire, et le guident sur le chemin d'une vie plus légère, à travers les formes et les gestes du bonheur : faire griller du lard, respirer l'odeur du thé fumé ou porter un gilet à grosses mailles. Car le bonheur peut s'apprendre et "pour quelqu'un qui avait raté sa vie, il lui semblait qu'elle ne s'en sortait pas trop mal."
Une belle parenthèse japonaise
Comment apprendre à s’aimer est un roman tout en douceur et en délicatesse, fait de silences et qui met en scène le personnage de Linde, si simple et si crédible que chacun d'entre nous pourrait se reconnaître en elle. Les mots de Yukiko Motoya sont fins, fluides, ils nous invitent à être honnêtes et bienveillants, nous effleurent délicatement. Bien-sûr, ce n’est pas le roman d’une vie -mais le temps de quelques pages il m’aura transportée dans un univers cotonneux, une bulle où seul l’essentiel est gardé, où on se concentre sur l’instant présent, où l’on est attentif à nous-mêmes et au monde qui nous entoure.