Aux temps de la Royauté, pour faire une critique de la société, il était recommandé de le faire sous couvert d'un masque, d'où : - les Fables de La Fontaine ; - les Lettres persanes ; - les Contes de Voltaire. Rien n'a changé et le Voyage en Anarchanie permet de constater à nouveau que "tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Un monde qui demande considération mais qui ne voit que soi, ne pense qu'à soi, ne connaît que soi, qui ne comprend que soi... et reproche... ses propres travers aux autres". C'est ainsi que "tout le monde est contre les privilèges, les privilèges des autres ! Lesquels privilèges deviennent, lorsqu'il s'agit de soi, des acquis sociaux ". Faut-il se résoudre à briser l'opacité qui enclôt et préserve les êtres de l'assaut incessant d'un monde extérieur et étranger prêt à vous envahir ? Dès lors que "dans le gouvernement, comme dans le corps humain, les maladies les plus graves viennent de la tête et que la police - partie de la société - en est le reflet, mais que sa fonction lui donne une teinte toute spéciale...", il n'y a plus à hésiter, le Voyage en Anarchanie s'impose.