Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Garder durant toute l'existence les énergies de la jeunesse, les ardeurs des sentiments, cœur et cerveau affamés de vie ", voilà ce que Serge Voronoff...
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" Garder durant toute l'existence les énergies de la jeunesse, les ardeurs des sentiments, cœur et cerveau affamés de vie ", voilà ce que Serge Voronoff veut aux hommes. Ce sera le projet de sa vie tout entière. Ses travaux lui vaudront une célébrité retentissante. Aujourd'hui personne ne se souvient de ce chirurgien d'origine russe qui se fit une spécialité de greffer des testicules de singes à des hommes désireux de retrouver leurs facultés défaillantes. En 1939, il pourra compter deux mille opérations de greffe de singe à l'homme. Avec plein succès, bien entendu !
Qui est donc ce Voronoff ? Quittant sa Russie natale en 1885, il fait ses études de médecine en France ; quelques années plus tard, il devient le chirurgien du khédive en Égypte où il reste quatorze ans. En 1913, il greffe, à Nice, une thyroïde de chimpanzé sur un enfant atteint de crétinisme qui s'en porte mieux, puis fonde à Paris un hôpital financé par le tsar Nicolas II ; il y répare des soldats, blessés au cours de la Grande Guerre, grâce aux os d'un singe fourni par le président Poincaré. Enfin, il crée au Collège de France un laboratoire de chirurgie expérimentale et meurt, riche et célèbre, en 1951.
Jean Real retrace l'itinéraire de ce savant craint des singes et vénéré des hommes, dont les scientifiques redécouvrent actuellement la pertinence des travaux.