Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Maurice Sachs lui " ordonna " d'écrire. Simone de Beauvoir la découvrit en 1945, Albert Camus la publia l'année suivante. Admirée par Cocteau, Genet,...
Lire la suite
Maurice Sachs lui " ordonna " d'écrire. Simone de Beauvoir la découvrit en 1945, Albert Camus la publia l'année suivante. Admirée par Cocteau, Genet, Jouhandeau et Sartre, Violette Leduc (19071972) est une figure des plus singulières de la littérature française du XXe siècle.
Si ses premiers livres conquirent un cercle d'admirateurs fervents, ils ne touchèrent pas le grand public. Pendant vingt ans, Violette Leduc fut " un désert qui monologue ". Ce n'est qu'en 1964, à la parution de La Bâtarde, récit autobiographique lancé par une élogieuse préface de Simone de Beauvoir, qu'elle sortit brutalement de l'ombre. Violette Leduc racontait sa vie sans fausse pudeur : bâtarde, laide, pauvre, amoureuse de femmes, d'homosexuels, voleuse à l'étalage et trafiquante au marché noir... Le succès de scandale de La Bâtarde, la personnalité pittoresque et attachante de l'auteur finirent par masquer l'immense écrivain.
Son esprit était trop libre pour ne pas choquer. Violette Leduc a traversé le siècle en défiant conventions et tabous avec une originalité, une hardiesse de ton encore aujourd'hui surprenantes.
Grâce à de nombreux témoignages, et à une documentation inédite exceptionnelle, cette biographie retrace la vie parallèle de l'auteur de La Bâtarde, révèle les omissions et le travestissement, éclaire d'une lumière nouvelle et inattendue cette " sincérité intrépide " saluée par Simone de Beauvoir. Elle rend justice à un écrivain à redécouvrir.
Italien, Carlo Jansiti a exercé le métier de journaliste. Il vit à Paris depuis 1986. Il est responsable du Fonds Violette Leduc à l'Institut mémoires de l'édition contemporaine.