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Pour beaucoup d'entre nous, la ville est l'espace privilégié et protégé de la démocratie, de la tolérance et de tous les échanges. Une "ville idéale e où s'accumulent les richesses culturelles, matérielles ou impalpables, pérennes ou fugaces. Et ces biens qui constituent le patrimoine, sans cesse renouvelé, de la société urbaine, lui assurent le sentiment de la continuité historique, d'une relative résistance à l'usure du temps et à l'oubli.
Le monument, selon son étymologie, est ce qui "fait se souvenir de" et, indirectement, conforte la cohésion d'une société hétérogène. Le conflit de l'ex-Yougoslavie exprime une haine du monument, une volonté dé détruire tout ce qui participe à une histoire commune. Le passé est d'autant moins à considérer que le futur apparaît sans espoir, que tout se perd dans des processus collectifs d'automutilation, de débauche, de vandalisme, de saccage "gratuite", d'urbanicide.
Comme si la ville était l'ennemi parce qu'elle permettait la cohabitation de populations différentes et valorisait le cosmopolitisme.