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Architecture et disjonction rassemble les essais écrits par Bernard Tschumi entre 1975 et 1991. Publiés initialement en américain au MIT Press en 1994 et inédits en français, ils définissent les théories et les concepts que l'architecte développe dans ses différents projets, de l'emblématique Parc de la Villette à l'architecture du nouveau Parc zoologique de Paris, en passant par le Studio national des arts contemporains (Le Fresnoy) et le Musée de l'Acropole à Athènes.
Se dessine à travers ces textes un nouveau rapport à l'architecture qui est aujourd'hui déterminant dans le débat architectural contemporain. Une pensée constituée de dessins, de textes et de réalisations qui propose une nouvelle façon de faire de l'architecture. Il s'agit alors de repenser la notion de programme, de réécrire ce qui se passe dans l'espace architectural et urbain et d'interpréter le projet à travers des séquences et des notations inspirées du montage cinématographique ou de la chorégraphie.
La notion de disjonction transgresse les limites, remet en cause l'ordre établi, conteste l'idée de totalité, refuse les oppositions traditionnelles entre formes et usages. Dis-joncter, dis-socier pour inventer et concevoir de nouveaux projets : ces différentes recherches se nourrissent souvent de références littéraires, cinématographiques, théoriques et philosophiques. D'Antonin Artaud à James Joyce, d'Eisenstein à Wenders, de Bataille à Derrida, c'est dans un dialogue incessant entre les disciplines que se constitue une architecture critique dont il est le précurseur.