Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" 0ui, forts et denses, éclairants, lumineux furent finalement ces jours de l'été 1944. Ces jours qui contribuèrent si fortement à hâter la fin...
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" 0ui, forts et denses, éclairants, lumineux furent finalement ces jours de l'été 1944. Ces jours qui contribuèrent si fortement à hâter la fin de mon adolescence. Quand les parents furent de retour, une fois la ville libérée, ils pensaient nous retrouver intacts, je veux dire tels que nous étions auparavant. Mais nous avions grandi, mûri, et tant changé que s'ils avaient eu ne fût-ce qu'une once d'intuition, ils n'auraient même pas dû nous reconnaître.
C'est à ce moment-là, quand tout autour de nous n'était que ruines, que la ville presque entière était à reconstruire et l'avenir à repenser, que je décidai seul, absolument seul (mais avec la complicité du tilleul) de ce que je ferais de ma vie : être cigale et jamais fourmi. "
Récit, roman, journal, pages d'une autobiographie réduite à quelques mois, ce texte retrace les jours tragiques et cruciaux d'août 1944 où l'auteur fut témoin des combats qui libérèrent la ville d'Orléans. Mais par ses continuelles échappées vers le passé et le futur, ses fréquentes rêveries, réflexions, diversions, Jacques Lacarrière nous entraîne bien au-delà des faits décrits, dans l'engagement d'une vie qui se confond avec l'écriture.