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C'est lors de la conception de Black Passport que Stanley Greene et Teun van der Heijden ouvrirent les archives de Western Front pour la première fois. Si Stanley Greene était en effet connu principalement pour son travail sur les conflits armés, l'idée derrière Black Passport était de mélanger dans un livre travail professionnel et images de la vie privée. "J'ai beaucoup de matière sur mes années d'études à San Francisco", déclarait alors Stanley, "à l'époque il y avait un mouvement appelé "arts et musique", et les étudiants du San Francisco Art institute ont commencé à former des groupes, et j'ai commencé à les photographier mes professeurs pensaient que je perdais mon temps".
17 images issues de ce travail se retrouvèrent dans Black Passport et une exposition eut lieu à Perpignan. Mais pour Stanley, les archives de Western Front étaient si vastes qu'il était nécessaire de les regarder avec les yeux d'aujourd'hui. A une époque où nous sommes habitués à voir des photos nerveuses prises par des filtres numériques imitant les appareils photo d'antan, Western Front donne le change en revenant aux origines.
Le San Francisco des années 1970 et 1980 est un environnement où l'on vit, saigne, boit, mange, baise et produit de l'art 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. C'est l'époque où le mouvement punk émerge, une époque que Stanley Greene a documentée sans relâche, entouré par des groupes de punk rock comme Flipper, les Dead Kennedys et les Mutants. Au côté de son camarade de chambre Paul Zahl, le batteur de SVT, il photographie comme ses amis jouent leur musique : de manière pure et brute.