le portrait d’Antoine, musicien hors pair, qui vient heurter la mollesse du rock hexagonal, avec son groupe Les Extradés. Et de Mathieu, son père, artiste de théâtre ayant sombré peu à peu dans un oubli fait de regrets et d’envie.
Marc Citti connait le monde du spectacle pour y avoir fait et fait encore ses armes. On retrouve dans ce roman, le théâtre, la littérature, la musique, la scène. Dans ce décor de projecteurs, de faste et de célébrité, se noue le drame de la relation père-fils.
Une relation aussi complexe que peuvent l’être les sentiments. Le père jalouse
le succès du fils que lui-même n’a pas rencontré, tout en l’aimant d’une évidence filiale, un amour paradoxal, ambivalent. Mathieu est de ces hommes qui avancent dans un monde dont ils se sentent exclus, en marge. Mathieu est de ces hommes qui ont effleuré leurs envies avant de les laisser glisser de leurs mains tremblantes. Mathieu est un homme d’abandon, un errant cabossé, merveilleux par cette volonté que peu à peu il retrouve.
Marc Citti écrit intelligemment, la finesse du sentiment taillée le bois naturel dont sont faits les hommes : un mélange de poésie, de lyrisme éreinté, de contemplation érudite. Intelligent, oui. Le corps des hommes, ces hommes mêlés de blues, de mélancolie et de folie d’être.
On se balade dans le roman comme dans une discographie plaquée sur des étagères de bois verni, dans le fond d’un appartement parisien.
Roman social, également, le spectre des attentats, la volonté d’inclure l’histoire dans notre société actuelle, le rapport au vieillissement, à la jeunesse, au temps qui passe, parfois qui ne passe pas.
Un beau roman rythmé par la musique incarnée des hommes et des femmes jetés dans l’univers à notre manière d’être : parcellaires et ambigus.
Sergent Papa
le portrait d’Antoine, musicien hors pair, qui vient heurter la mollesse du rock hexagonal, avec son groupe Les Extradés. Et de Mathieu, son père, artiste de théâtre ayant sombré peu à peu dans un oubli fait de regrets et d’envie.
Marc Citti connait le monde du spectacle pour y avoir fait et fait encore ses armes. On retrouve dans ce roman, le théâtre, la littérature, la musique, la scène. Dans ce décor de projecteurs, de faste et de célébrité, se noue le drame de la relation père-fils.
Une relation aussi complexe que peuvent l’être les sentiments. Le père jalouse le succès du fils que lui-même n’a pas rencontré, tout en l’aimant d’une évidence filiale, un amour paradoxal, ambivalent. Mathieu est de ces hommes qui avancent dans un monde dont ils se sentent exclus, en marge. Mathieu est de ces hommes qui ont effleuré leurs envies avant de les laisser glisser de leurs mains tremblantes. Mathieu est un homme d’abandon, un errant cabossé, merveilleux par cette volonté que peu à peu il retrouve.
Marc Citti écrit intelligemment, la finesse du sentiment taillée le bois naturel dont sont faits les hommes : un mélange de poésie, de lyrisme éreinté, de contemplation érudite. Intelligent, oui. Le corps des hommes, ces hommes mêlés de blues, de mélancolie et de folie d’être.
On se balade dans le roman comme dans une discographie plaquée sur des étagères de bois verni, dans le fond d’un appartement parisien.
Roman social, également, le spectre des attentats, la volonté d’inclure l’histoire dans notre société actuelle, le rapport au vieillissement, à la jeunesse, au temps qui passe, parfois qui ne passe pas.
Un beau roman rythmé par la musique incarnée des hommes et des femmes jetés dans l’univers à notre manière d’être : parcellaires et ambigus.