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Ce titre évoque ces erreurs qu'un peintre, se repentant, croit supprimer en les recouvrant, mais qui finissent souvent grâce à une propriété inhérente à l'huile par resurgir, comme cette maîtresse de Baudelaire que Courbet avait peinte debout dans le dos du poète et qu'il avait cru devoir effacer parce que le couple, avant que le tableau ne fût achevé, avait rompu, et qui maintenant dans cette immense toile, L'atelier du peintre, revient hanter son ancien amant en crevant le voile uni qui la recouvre.
On ne biffe en poésie que pour voir revenir le têtu de la chose qui nous fait écrire. On ne fait que dénuder. Il ne faudrait pas croire cependant que ce titre puisse se dégager de notre culture de la culpabilité, juive, catholique et romaine. J'assume le repentir qui est une espèce d'état intermédiaire entre la conscience d'une faute et l'improbable pardon. La forêt, les chiens, les fous, les morts sont là, acteurs et organes d'une révélation devant laquelle ils s'effacent en lui livrant leur nom.
Chasseur de pierres, qui ouvre ce livre, est une suite de mon premier recueil : Le vieil homme (L'Harmattan, 2005), et fait un intermédiaire idéal entre les deux, car Repentirs en est une version citadine.