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Le traité signé en 1923 entre la Grèce et la Turquie prévoit le transfert des biens meubles
communautaires par les membres des deux communautés. Dans le cas des populations grecques
chrétiennes d’Asie mineure (Anatolie), du Pont (mer Noire) et de la Thrace orientale, ces biens se
composaient d’objets religieux en argent, de broderies, d’icônes, de manuscrits et de livres
liturgiques, qui formaient le contenu des sacristies dans les églises et les monastères.
Dans une
société pré-moderne fondée sur la différenciation religieuse, les trésors des églises sont aussi des
témoignages de l’histoire locale et de la mémoire collective. La contribution de Constantinople/Istanbul est manifeste dans la production et la répartition des oeuvres d’art. Au XVIIe siècle la capitale ottomane est exposée aux courants artistiques de l’Europe occidentale. Pour les populations chrétiennes de l’empire, les voies de communication avec l’Occident passent aussi par Venise et par l’importante communauté grecque qui y réside.
Des objets ecclésiastiques en argent et autres luxueux articles religieux partaient aussi des ateliers de la capitale pour fournir les communautés proches ou reculées de l’empire. Les objets produits par les réfugiés présentent un mélange particulier de ce style chrétien occidental et byzantin qui s’est développé au sein de l’environnement culturel ottoman.