En cours de chargement...
Un beau matin, Remington fait une annonce à son épouse Serenata : cette année, il courra un marathon. Tiens donc ! Ce sexagénaire, certes encore fringant mais pour qui l'exercice s'est longtemps résumé à faire les quelques pas qui le séparaient de sa voiture, profiterait de sa retraite anticipée pour se mettre enfin au sport ? Un projet d'autant plus ironique que, dans le couple, la sportive a toujours été Serenata — avant ses problèmes de genoux.
Enfin, c'est certainement une passade. Sauf que Remington s'accroche. Les week-ends sont désormais consacrés à l'entraînement, sous la houlette de Bambi, sa très sexy et très autoritaire coach. Et quand Remington envisage de participer à un triathlon, Serenata réalise que son mari, jadis débonnaire et vaguement empoté, a laissé place à un être arrogant et impitoyable. Quoi, ce serait donc ça, vieillir à deux ? Finalement, qu'aime-t-on le plus, la personne ou les habitudes qu'on a créées ensemble ? A la retraite ou avant, le couple est-il soluble dans le sport ?
Lent mais pertinent
Souvent mordant et proposant une réflexion pertinente sur l'entrée dans le troisième âge autant que sur notre rapport à l'effort, à la surenchère, et à la bien-pensance, ce roman accuse cependant de trop nombreuses longueurs qui le rendent lent et parfois poussif. Lionel Shriver et son ton sarcastique auraient été mis davantage en valeur avec un récit plus épuré et bref (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/09/08/quatre-heures-vingt-deux-minutes-et-dix-huit-secondes-lionel-shriver/)