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Depuis 1882, le Polypore géant se nomme Meripilus giganteus, mais il est toujours aussi impressionnant, avec ses nombreux chapeaux striés concentriquement qui s'étalent en rosette sur plusieurs dizaines de centimètres autour d'un tronc de hêtre ou de chêne. L'art d'Anna Maria Hussey en fait un magnifique bouquet d'élégants papillons aux ailes finement ocrées. Comme elle l'écrit dans son commentaire avec son oeil exercé d'aquarelliste, "peut-être que le bois sur lequel il pousse influence sa couleur ; mais la seule couleur, comme nous le répétons souvent, est une qualité fallacieuse.
Avec l'âge, le Polypore ne ressemble plus à rien de ce qu'il est dans sa vigoureuse maturité ; le fin velours de sa chair se fait fibreux, les jaunes pâles tournent au brun, les bruns profonds deviennent pâles, la rousseur s'installe sur le dessus tandis que les pores virent au vert-de-gris sale..." A son époque, on ne considérait pas le Polypore comme comestible ; aujourd'hui on conseille de le déguster jeune, mais mieux vaut se régaler d'un autre membre de la "tribu des Pileati" (champignons à chapeaux), comme elle les nomme : Boletus, dont son plus délicieux représentant, le cèpe.