Plan National D'Action Pour L'Emploi Pour 1999 Et Le Bilan Du Plan 1998 France. En Application Des Lignes Directrices Pour L'Emploi Adoptees Au Conseil Europeen De Vienne Des 11 Et 12 Decembre 1998

Au Conseil européen d'Amsterdam de juin 1997, le Gouvernement français, déterminé à mettre l'emploi au rang des préoccupations prioritaires de l'Union européenne, a proposé la réunion d'un conseil européen spécifiquement consacré, pour la première fois, à la question de l'emploi. Ce conseil extraordinaire, tenu à Luxembourg en novembre 1997, a été un succès par la dynamique nouvelle qu'il a permis de créer en Europe. Il a défini un cadre commun et des objectifs partagés, les " lignes directrices pour l'emploi ", afin de lutter contre le chômage en confortant la croissance et la rendant plus créatrice d'emplois. La convergence vers ces objectifs partagés, quantifiés chaque fois que possible, laisse à chaque Etat-membre le choix des moyens les plus adaptés à sa situation nationale et aux priorités de son gouvernement. Ces objectifs et ces moyens sont traduits par chaque Etat membre, de manière concrète et opérationnelle, dans un plan national d'action pour l'emploi. Ces plans feront l'objet d'un suivi et d'une " surveillance multilatérale ", à l'instar des procédures mises en place dans le cadre de l'Union économique et monétaire. Le plan d'action de la France pour 1998 a été salué - avec le plan espagnol - comme répondant le mieux à la dynamique de Luxembourg. Le Plan National d'Action pour l'Emploi pour 1999 s'appuie sur les lignes directrices pour l'emploi actualisées et enrichies à Vienne, en décembre 1998. Il comporte une évaluation des résultats du Plan pour 1998, et développe particulièrement deux " bonnes pratiques " françaises retenues - avec neuf autres - au plan européen : le programme " nouveaux services - emplois-jeunes ", et la politique de réduction négociée du temps de travail. Il aborde les différentes dimensions de la lutte pour l'emploi, organisées autour de trois priorités essentielles : - retrouver une croissance durable, grâce à une politique de consolidation de la demande et de maîtrise des finances publiques, à une politique en faveur de l'innovation et du développement des PME ; - enrichir le contenu en emplois de cette croissance, par une réduction négociée du temps de travail, en allégeant les coûts indirects du travail en particulier peu qualifié, et par la création de nouveaux emplois dans les secteurs innovants ou dans ceux répondant à des besoins collectifs non satisfaits ; - faire en sorte que la croissance retrouvée profite à tous, en favorisant, par tous les moyens, le retour à l'activité de ceux qui en sont le plus éloignés, en équilibrant actions préventives et de lutte contre les exclusions, et en favorisant l'égalité des chances entre les femmes et les hommes. Ce plan national d'action constitue, dans la dynamique créée à Luxembourg, une étape vers une construction européenne différente, plus humaine et proche des aspirations des citoyens.