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Il se rendait compte que Lotte était devenue une jeune fille d'une beauté saisissante. Il avait beau être son père, il était obligé de le remarquer. Et on aurait pu la qualifier de sexy - même s'il détestait le penser. C'est ce qui peut arriver de pire à un père, avoir une fille sexy. Le jeune homme qui lui caressait les cheveux était beau lui aussi. Des lèvres généreuses, à l'instar de tant de personnes originaires du même continent.
La raie bien droite dans ses cheveux crépus qui brillaient dans la lumière mourante de la fin du jour. Ce soir-là, dix mille jeunes surexcités attendent le début d'un concert de rock dans un parc public. Jarle Klepp, chargé de couvrir l'événement pour un grand journal norvégien, découvre soudain dans un bosquet une ravissante adolescente blonde en train de faire l'amour avec un jeune homme à la peau noire.
Et il s'agit de sa fille, manifestement tout à fait consentante et très heureuse. Aussitôt les clichés les plus racistes refont surface dans l'esprit d'un homme a priori "bien sous tous rapports". Sous le vernis du politiquement correct, il ne faut parfois pas creuser beaucoup pour trouver d'affreux relents. La rage et la violence éclatent. Et Jarle Klepp va devoir remettre de l'ordre dans ses priorités s'il veut garder l'affection de sa jolie Charlotte Isabel, amoureuse du beau Pixley Mapogo.
Mais y parviendra-t-il ?
amour, Norvège, racisme
L'histoire en elle-même est intéressante. Mais le choix de la forme m'a dérangé.
En effet, on suit les pensées de Jarle pendant les deux jours que durent l'action. Autant vous dire que c'est plutôt décousu. Sans oublier les flash-back qui se glissent au milieu du récit, vous aurez compris pourquoi j'ai survolé ce roman.
J'ai trouvé dommage, également, que les titres de chapitres donnent des indications révélatrices sur ce qui va se dérouler dans le-dit chapitre. Cela gâche forcément la surprise.
Mais je voulais tout de même aller au bout, car l'histoire racontée est universelle.
Au final, un roman intéressant sur le racisme ordinaire. Le choix du style est compréhensible, mais difficile à suivre.
L'image que je retiendrai :
Celle de la fille de Jarle se faisant prendre en levrette par son ami Pixley en plein concert, ce qui fait disjoncter son père qui assiste à la scène.