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De San Francisco au Canada, de trains de marchandises en fumeries d'opium, d'arnaques en perçages de coffres, du désespoir à l'euphorie, Jack Black est un voleur : parfois derrière les barreaux, toujours en cavale. Avec ironie, sagesse et compassion, il nous entraîne sur la route au tournant du XXe siècle. Personne ne gagne est un hymne à une existence affranchie des conventions. Qu'il soit hors-la-loi, opiomane ou source d'inspiration pour Kerouac et Burroughs, qu'importe, qu'il vole au-devant de la déchéance ou qu'il flambe comme un roi, Jack Black n'est guidé que par son amour de la liberté.
C'est dur, c'est brut, c'est profondément américain. Black est peut-être un vaurien, il est surtout un conteur qui, sans jugement, joue avec son passé afin de nous remuer et de nous mettre sur le droit chemin.
"Il y a des façons plus dignes que d'autres de perdre"
rien que pour la préface de Vinau ( lisez ces 76 clochards célestes) et la postface de Burroughs, on peut lire Personne ne gagne. " Qu'est ce qui fait le pouvoir d'un livre ? Qu'est ce qui fait cette magie ? Qu'est-ce qui fait qu'en nous racontant des histoires, quelqu'un nous offre un peu plus de vérité, l'apesanteur en moins, le rêve en plus. Q'est-ce qui fait qu'on peut, dans ces moments-là (...) à la fois rester des hommes et redevenir des enfants ?" Thomas Vinau
page 35 de personne ne gagne " La malle était très grande, en cuir, avec des coins en laiton, et un tas d'étiquettes d'hôtels et de lignes de paquebots collées dessus. Elle était éraflée, cabossée tâchée, signe qu'elle avait fait de nombreux voyages. L'objet me fascinait. je tournai autour, la touchai, déchiffrai les différentes étiquettes (...) la malle avait fait naître en moi des pensées étranges, de curieux désirs (...) je sais aujourd'hui qu'elle m'évoquait le voyage, l'aventure, sur terre comme sur mer - le vaste monde. "
Jack Black