Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Pascal, en qui Valéry voyait " une des plus fortes intelligences qui aient paru ", livre dans les Pensées les voies de l'expérience intime qui le conduisit...
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Pascal, en qui Valéry voyait " une des plus fortes intelligences qui aient paru ", livre dans les Pensées les voies de l'expérience intime qui le conduisit au dépassement de la connaissance rationnelle.
L'incroyant s'effraie de soi-même. Mais sur la ruine de l'indifférence et du divertissement, Pascal invoque les règles du jeu profane. Il faut parier. Chacun n'a rien à risquer, sinon son propre néant. Ce qui se révèle alors, c'est que Dieu est besoin, car la nécessité de la foi se communique par l'aspiration à un ordre où " l'homme dépasse l'homme ". A la disproportion et à la misère de l'homme " flottant " entre les deux infinis répond la paix des certitudes.
C'est par la renonciation à une volonté propre que s'opère la vertu d'une grâce à chacun adressée. Mais " il faut aimer Dieu pour le connaître ". La foi est amour. " Dieu sensible au cœur. "
Dépassant la réfutation de l'interlocuteur athée pour atteindre à l'intuition ardente des grands mystiques, ces fragments du fervent dialogue institué entre l'homme et son créateur exhortent alors à surmonter les misères terrestres par le don de soi et à collaborer à la grâce par l'amour.
Préface et introduction de Léon Brunschvig