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En 2015, alors que l'encre de la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles était à peine sèche, une brigade de chercheurs et d'acteurs de terrain, mobilisée par l'UMR Pacte de l'université de Grenoble et l'Association des directeurs généraux des communautés de France (ADGCF), s'est attachée à décrypter les ressorts des dynamiques métropolitaines sous l'angle institutionnel, économique et urbanistique.
C'est fort de cette première expérience, ponctuée en 2016 par la publication de Métropoles en chantiers, que l'ADGCF a entrepris d'aller plus en avant dans la déconstruction du fait métropolitain et de réunir une nouvelle équipe d'observateurs rompus à l'analyse de ces mutations territoriales qui bousculent nos territoires. Le sujet est en effet loin d'être épuisé : la labellisation en France d'une nouvelle vague de métropoles dites "intermédiaires", l'émergence en parallèle d'un débat sur les fonctions redistributives des grandes agglomérations — c'est-à-dire sur leur capacité à "ruisseler" — et sur les risques de "fracture territoriale" potentiellement générés par la concentration des ressources au sein des grands centres urbains ont ainsi motivé la rédaction de ce deuxième opus.
De l'étude des modalités de traduction législatives des processus de métropolisation à l'examen de la fiscalité et des finances des métropoles en passant par l'exploration des "systèmes métropolitains" et des collaborations horizontales et verticales qu'ils présupposent, cet ouvrage contribue à éclairer les logiques qui sous-tendent la montée en puissance des "villes" et la construction d'agencements territoriaux inédits.
Surtout, faisant la part belle aux expériences européennes et internationales, ce livre permet in fine de mettre en perspective et donc de mieux comprendre les problématiques métropolitaines spécifiquement françaises.
