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Le rapport de Lionel Zinsou résulte d'une demande du Président de la République et du Premier ministre dans le but de préfigurer une Fondation pour la mémoire de l'esclavage, de la traite et de leurs abolitions. Restituer cette mémoire dans toute sa richesse est une cause nationale, voire une cause universelle. Elle n'importe pas qu'aux héritiers des victimes ou aux descendants de ceux qui en tirèrent des bénéfices ...
C'est la cause universelle de l'Homme qui lutte aujourd'hui pour la défense de ses droits et contre le fait qu'on ait pu, pendant trois cents ans, refuser à des êtres humains une identité, une citoyenneté, une filiation, une culture et réduire leur condition humaine à la condition de "biens meubles". Lionel Zinsou propose de consolider le processus mémoriel de l'esclavage par des propositions fortes : conférer une assise institutionnelle robuste à ce processus, pour être une tête de réseau des organismes mémoriels dans l'Hexagone et en outre-mer en lien avec l'Amérique et l'Afrique ; être un outil de référence de la connaissance de l'histoire de l'esclavage mais aussi celle des sociétés et cultures des outre-mer, ses circulations culturelles, autour d'un projet qui ne se cristallise pas sur le seul passé ; implanter un site mémoriel dans la capitale, centre d'un réseau mémoriel qui mettrait en valeur toutes ses composantes.
Son rapport a été remis au Premier ministre, Bernard Cazeneuve, le 8 mars 2017.
