Mémoire collective et construction d'une identité par un ennemi commun - Etude exégétique de la loi sur la mémoire des actes d'Amaleq selon Deutéronome 25,17-19 et essai d'a - Poche

La plupart des récits bibliques ont été rédigés en temps de crise. Les récits qui mettent Israël soit en bonne harmonie, soit en conflit avec les nations voisines, ont été composés pour promouvoir à la fois l'unité du peuple et l'identité nationale après les moments de crise. Tout cela va passer par une mise en mémoire du passé. Une mémoire dont le devoir devient une injonction pour chaque Israélite.
La loi de Dt 25, 17-19 concernant la mémoire de la guerre d'Amaleq contre Israël rentre dans cette vision. Aujourd'hui, ce passage ne devrait pas être interprété comme une loi incitant à la violence et pouvant justifier un génocide quelconque. Plutôt comme une loi qui éduque sur l'importance de la mémoire collective dans toutes les dimensions de la vie d'une communauté humaine. C'est pour cette raison qu'on est appelé à soutenir les initiatives qui veulent sauvegarder la mémoire du génocide ou des autres événements douloureux, qu'a connus la société rwandaise.
Néanmoins, l'Eglise doit contribuer à la purification de cette mémoire afin qu'elle soit la source d'une force constructive et la base d'un avenir meilleur pour tout le peuple rwandais.