Mégalomanie urbaine - La spoliation des espaces publics

" Au cours des dernières années, une image troublante de la ville est apparue : celle de la "ville internationale", métropole postmoderne, tellement dominée par son image de marque et ses événements touristiques majeurs internationaux qu'elle finit par ressembler à un gigantesque parc thématique où les résidants, impuissants, ne peuvent plus rien y faire d'autre que consommer " Dans Mégalomanie urbaine, Mark Douglas Lowes prend l'exemple de Vancouver pour analyser comment une ville utilise son plus spectaculaire événement sportif professionnel, dans ce cas la course automobile du Molson Indy, pour construire son image de marque. Dans un monde de plus en plus influencé par la culture marchande, on ne peut ignorer l'omniprésence de ce genre d'événements, qui représentent une bonne affaire pour les organisateurs, les commanditaires ainsi que pour les intervenants des secteurs du tourisme, de l'immobilier et de la construction. Cependant, tous ne partagent pas leur point de vue et on oublie trop facilement qu'une ville est avant tout un milieu de vie. À Vancouver, les citoyens ont réagi avec colère au projet de relocalisation du Molson Indy dans un parc de leur quartier et ont forcé le promoteur à renoncer à ce projet insensé. L'auteur montre comment cette communauté s'est mobilisée contre l'idéologie de la " ville internationale ". En ces temps où les communautés locales sont attaquées de toutes parts, il est impératif de souligner ces cas où des citoyens agissent comme si leur ville " leur appartenait à eux " et non à l'élite du milieu des affaires.