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Marianne, la narratrice, reçoit le coup de fil de sa cousine Martine, avec qui elle a eu dans son enfance une relation violente et passionnée et qu’elle a complètement perdue de vue. Aussitôt, Marianne éprouve le désir d’écrire un livre sur Martine. Devenue alcoolique, elle vit à Fontainebleau avec un mari lui aussi alcoolique, Lucien. Elle vote pour le Front national, a une fille qu’elle déteste et appelle « la Chiasse ».
Martine, plus âgée que Marianne de quelques années, exerçait jadis sur sa cousine une fascination dont elle savait user. Peu à peu, au fil des visites à Fontainebleau, Marianne se sent à nouveau possédée par Martine, qui a accepté l’idée d’un livre sur sa vie mais entend en diriger la rédaction. Elle raconte à Marianne l’histoire de sa grand-mère et surtout de sa mère, Biquette, qui a enterré sept amants… Marianne, à la fois choquée, bouleversée et fascinée par la façon de penser et d’être de Martine et Lucien, se sent irrépressiblement attirée par cette femme qui se livre brutalement à elle et qui la manipule.
Elle se met à boire comme eux, résiste difficilement à cette attraction vertigineuse. « Je suis déchirée, Martine me déchire, et elle est forte au point qu’elle me fait douter de qui je suis vraiment. Je n’ai ressenti cet effondrement devant aucun autre être. Ma cousine m’empoisonne, me guette et me surprend. Le même sang coule dans nos veines, le même poison, la même saloperie d’exister. » « Ecrire », explique un jour Marianne à sa fille dans une tentative de définir son travail d’écrivain, « c’est inventer ce qui existe ».
Nous sommes, comme souvent chez Nathalie Kuperman, à la lisière entre la fiction et l’autobiographie. Il faut dire que les personnages ici décrits, Martine et sa mère, sont impressionnants de brutalité, presque de sauvagerie, et pourtant touchants par leur franchise, leurs blessures. Un livre fort, qui dérange et intrigue.
Une déception!!!
C'est un court roman de 232 pages qui se lit, du coup, très rapidement mais qui est très difficile à lire. Sur la forme, ce roman est rédigé en un bloc compact où les dialogues sont intégrés au texte : "C'est vrai, mais tout ce que j'ai à dire, c'est que ma mère n'a tué personne. OK je te crois! Ben alors, si tu me crois, tu ne peux pas appeler le livre comme ça. D'accord, Martine, je changerai le titre. Promis? Promis. Crache!". Ce choix rédactionnel est assez perturbant dans la mesure où il est difficile d'identifier qui parle et je dois dire que cela m'a un peu gênée dans ma lecture. Les personnages sont assez peu décrits et on ne s'attache pas du tout à eux car ils sont vulgaires, brutaux et un peu dérangés. Cependant on continue la lecture pour comprendre. Ce roman est une plongée au coeur de la misère qui peut s'abattre sur chacun de nous, l'ambiance est très lourde, déprimante et au final on ne comprend pas bien le pourquoi de ce roman. C'est une lecture qui, en refermant ce roman, m'a laissée perplexe. Je l'ai lu jusqu'au bout mais, au final, n'ai pas compris les raisons de ce roman, ni le choix du titre même si le dernier paragraphe peut être une explication. Bref, ce fût une lecture peu intéressante que je me garderai bien de vous recommander