Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Depuis Shakespeare, la littérature et l'historiographie, sous l'influence de protestants fanatiques et d'idéologue whigs, ont construit l'image mythique...
Lire la suite
Depuis Shakespeare, la littérature et l'historiographie, sous l'influence de protestants fanatiques et d'idéologue whigs, ont construit l'image mythique d'un siècle glorieux et triomphant, dominé par Henri VIII et Elisabeth Ière, qui contraste avec la caricature de Marie Tudor et de Jacques Ier, l'une parce qu'elle était catholique, l'autre parce qu'il s'était heurté aux puritains et au Parlement. Ces mythes ne résistent pas aux recherches menées depuis 30 ans par les historiens anglais et qui portent sur ce " grand siècle " des vues neuves, souvent dispersées et parfois contradictoires.
Les grandes mutations attribuées à l'époque élisabéthaine sont pour la plupart postérieures d'un siècle. Si la réforme religieuse a vite rallié l'aristocratie, la masse de la population a difficilement suivi les changements de confession à chaque succession royale. En dépit des imprécations de Thomas More, les campagnes se sont peu modifiées et la grande période des clôtures a commencé plus tard. Le régime politique n'a guère évolué malgré le renouvellement de l'aristocratie. Enfin, bien que sa population ait presque doublé et que son économie ait cessé d'accumuler des retards par rapport au Continent, l'Angleterre n'a, à la fin du XVIe siècle, ni la puissance de l'Espagne, ni celle de la France et de l'Empire, ni même la richesse des Provinces-Unies. Dans les Iles britanniques où les continuités estompent les transformations, l'éclat du théâtre de Shakespeare ou les " fabuleuses maisons de campagne " bâties par Robert Smythson ne doivent pas faire illusion : le génie peut naître partout.