Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
On lit souvent des propos du genre "La femme au XIXe siècle était comme ci, celle du XVIIIe siècle comme ça...". Or, il n'y a pas une femme, mais...
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On lit souvent des propos du genre "La femme au XIXe siècle était comme ci, celle du XVIIIe siècle comme ça...". Or, il n'y a pas une femme, mais des femmes. Lorsqu'on en parle au singulier, c'est qu'on évoque seulement celle qui a laissé des écrits, publié des mémoires, bref la femme issue de la noblesse ou de la haute bourgeoisie, la femme lettrée, femme de lettres parfois. Comme ces dictionnaires qui mettent des vignettes sur les costumes du Moyen Age à nos jours et qui ne dessinent que des costumes de cour : les petits écoliers sont persuadés, en toute bonne foi, que leur aïeule portait sous Louis XIV une haute perruque poudrée garnie de perles et de plumes ainsi qu'une vaste robe à cerceaux. Combien de femmes étaient habillées ainsi en réalité ? Une toute petite minorité. La minorité qu'on appelait à la Belle Epoque "le monde" ou "la société", comme s'il n'existait rien en dehors d'elle. C'est tout le mérite de cet ouvrage de tenter d'aborder, époque par époque, les différentes conditions féminines. Synthèses et portraits issus de généalogies ou d'interviews se succèdent pour approcher au mieux et de façon très vivante, la multiplicité des parcours. Une approche originale qui permet une véritable compréhension du passé.