Encore une fois Wilson a l’art de plonger des personnages ordinaires dans des situations extraordinaires. Il utilise le concept inusable et ô combien fascinant du paradoxe temporel. Une infime partie du futur est révélée à la face du monde. Un conquérant marque ses victoires par l’”émission” de monuments commémorant ses conquêtes. Sur Kuin on n’en sait pas plus, si ce n’est que la technologie utilisée est encore inconnue. Le narrateur fait partie de quelques anti-héros coincés dans un monde en mutation, aux prises avec des événements que la science conçoit à peine,
évoluent au fil de plusieurs décennies dans une société en décomposition. L’Humanité sombre dans la paranoïa, les nations s’effondrent et le pessimisme s’empare des jeunes générations qui ont grandi avec l’attente du mystérieux Kuin. Cette menace dont on ne sait finalement rien engendre de nouvelles organisations politiques, de mouvements fanatiques, des crises économiques, des guerres. L’histoire tient la route de sa par son traitement profondément humain. Chez Wilson le propos est toujours fort et son approche de l’humanité toujours subtile et réaliste. Pas d’effets grandiloquents ni de grosses ficelles, on reste dans la sobriété et l’intelligence.
À lire !
5/5
Encore une fois Wilson a l’art de plonger des personnages ordinaires dans des situations extraordinaires. Il utilise le concept inusable et ô combien fascinant du paradoxe temporel. Une infime partie du futur est révélée à la face du monde. Un conquérant marque ses victoires par l’”émission” de monuments commémorant ses conquêtes. Sur Kuin on n’en sait pas plus, si ce n’est que la technologie utilisée est encore inconnue. Le narrateur fait partie de quelques anti-héros coincés dans un monde en mutation, aux prises avec des événements que la science conçoit à peine, évoluent au fil de plusieurs décennies dans une société en décomposition. L’Humanité sombre dans la paranoïa, les nations s’effondrent et le pessimisme s’empare des jeunes générations qui ont grandi avec l’attente du mystérieux Kuin. Cette menace dont on ne sait finalement rien engendre de nouvelles organisations politiques, de mouvements fanatiques, des crises économiques, des guerres. L’histoire tient la route de sa par son traitement profondément humain. Chez Wilson le propos est toujours fort et son approche de l’humanité toujours subtile et réaliste. Pas d’effets grandiloquents ni de grosses ficelles, on reste dans la sobriété et l’intelligence.
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