Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Barbares de l'intérieur " aux yeux des Byzantins puis interlocuteurs respectés des Ottomans, les Aroumains se sont retrouvés en bien mauvaise posture...
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Barbares de l'intérieur " aux yeux des Byzantins puis interlocuteurs respectés des Ottomans, les Aroumains se sont retrouvés en bien mauvaise posture dans la compétition nationale initiée au milieu du XIXe siècle. Ils sont bergers, caravaniers, artisans et commerçants mais pas paysans, et leur pays s'apparente à un curieux archipel surplombant un territoire situé au carrefour des mondes grec, albanais et slave. Aussi l'aventure nationale que certains ont tentée avec l'appui de la lointaine Roumanie à partir de 1864 fera long feu. Entrés tard dans l'histoire, puisque leur présence est attestée pour la première fois en 984, ils en sortiront brusquement en 1913, lors de la partition de la Turquie européenne. Mais leur histoire ne s'arrête pas là, sans quoi, ce livre n'aurait pas existé. En effet, cette vieille population balkanique ayant adopté le latin à l'époque de l'administration romaine, composante de l'hellénisme pour les uns, branche méridionale du peuple roumain pour les autres, revient à la fin des années 1980 sur la scène publique à travers des revendications culturelles et linguistiques. Les résultats obtenus depuis cette date sont cependant trop modestes pour être concluants. Plutôt que de dresser la chronique d'une défaite annoncée, les chapitres consacrés par N. Trifon au parcours des Aroumains dans l'histoire commune des Balkans cherchent à établir la généalogie d'un défi. Ces communautés, qui se sont singularisées dans la région par leur langue et leur profil socio-économique, leur mobilité et leur dynamisme, n'ont pourtant guère cherché à se fondre dans une nation à part. Plus étrange encore dans le contexte balkanique, leurs membres n'ont pas hésité à investir les nations des autres" sans pour autant renoncer à cultiver leur différence. Et, de nos jours encore, cette différence dérange en raison du casse-tête identitaire qu'elle alimente.
Sommaire
Partout, nille part
Comment peut-on être aroumain ?
Les Aroumains dans l'histoire des Balkans
Emergence des Aroumains sur fond de chassé-croisé valaque à l'époque byzantine
L'Empire ottoman, un cadre propice à l'essor des Aroumains
La mésaventure nationale (1864-1913)
Le court XXe siècle : la traversée du désert (national)
Le retour sur la scène publique : les initiatives de la diaspora
Au cœur de l'anachronisme grec
Au lendemain de l'implosion des régimes communistes (R- de Macédoine, Bulgarie, Roumanie et Albanie)
Les Aroumains ou la difficulté d'échapper aux nations