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Les unités premières de signification dans l'usage et la compréhension des langues naturelles sont des actes de discours du type appelé par Austin actes illocutoires. Quand les locuteurs utilisent des énoncés, ils agissent par la parole : ils assertent, ils demandent, ils promettent, ils remercient. Cela fait partie de ce qu'ils veulent dire et communiquer aux autres lors de leurs énonciations. Toute pensée conceptuelle (croyance, désir, intention) est en principe exprimable lors de l'accomplissement de tels actes de discours.
Daniel Vanderveken est le fondateur de la logique des actes de discours. Son livre avec Searle, Foundations of Illocutionary Logic (Cambridge University Press, 1985) est l'une des contributions majeures de ces dernières décennies à la formalisation d'une théorie logique rigoureuse de l'emploi du langage. Dans ce nouvel ouvrage, il traite des rapports fondamentaux qui existent entre les actes de discours et la communication des pensées dans la structure logique du langage.
Mais, aussi bien, l'auteur explique les idées fondamentales et les principes généraux de sa théorie du langage en les situant dans le contexte historique des grands débats philosophiques contemporains sur la signification. Il s'efforce d'unifier la conception classique et celle qui voit le langage comme une activité structurée en pratiques et en usages. Signalons qu'au cours des dernières années, cette théorie des actes de discours a eu des influences importantes dans de nombreuses disciplines, non seulement en philosophie, en linguistique et en sémiotique, mais aussi en logique, en intelligence artificielle, en droit et en sciences de la décision comme d'ailleurs en ingénierie, en éducation et en psychologie cognitive.
Ce livre s'adresse à ce vaste public issu d'horizons théoriques divers.