Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Chez un philosophe aussi attentif à sa langue que Schelling, le vocabulaire est moins un simple lexique qu'un véritable trésor, et il n'est pas rare...
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Chez un philosophe aussi attentif à sa langue que Schelling, le vocabulaire est moins un simple lexique qu'un véritable trésor, et il n'est pas rare que notre auteur décèle un trésor philosophique dans tel ou tel vocable, ou puise dans le passé de la langue une acception oubliée ou tombée en désuétude, qu'il y repère une piste jusque-là inaperçue pour la réflexion philosophique. Chaque langue constitue à ses yeux une œuvre d'art, autrement dit un univers, absolument séparé des autres langues en même temps qu'essentiellement uni à elles. Sensible, après Leibniz, à la vocation philosophique élective de la langue allemande, mais réceptif aussi à la dimension constitutivement polyglotte de l'histoire de la philosophie, Schelling n'aura en de cesse de méditer, en lui donnant un statut philosophique rigoureux, l'événement de la tour de Babel et celui, inverse et complémentaire, d'une Pentecôte : l'homoglossie et l'hétéroglossie, le Même et l'Autre. D'où la nécessité d'un glossaire, pour autant que l'hétéroglossie - ou philosophie - travaille aussi chaque langue de l'intérieur.