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Relatant la vie des maquisards dans les bois jusqu'à la
reconquête des cités, il décrit et analyse l'émergence des
maquis, les conditions précaires du quotidien en forêt, l'amitié
des maquisards malgré leurs origines sociales différentes, le
soutien des villageois pour que survivent ces hommes des bois
et, enfin, leur rôle dans la libération de nombreux villes et
villages en 1944. Un document utile et précieux,
aboutissement de nombreuses années de recherches, que liront
avec profit aussi bien les amateurs d'histoire du XXe siècle,
passionnés du "temps des maquis" que les historiens
spécialistes de cette époque.
"Au-delà de la vision
traditionnelle du maquisard jeune, courageux, avec son béret,
son brassard tricolore, son vieux pantalon usé, sans oublier la
mitraillette "Sten" en bandoulière, c'est toute une société du
maquis qui s'était constituée. Cette société dans la société va
peu à peu s'organiser, en fonction de l'environnement naturel
de la région où elle vit, et aussi conformément aux volontés et
aux particularismes de ses chefs.
On obtiendra un surprenant
mélange où se juxtaposent l'improvisation et l'efficacité, la
débrouillardise et la maladresse, le courage et l'imprudence,
l'aspect misérable du vêtement ou du logement, avec
l'utilisation des armes les plus modernes. Le maquis sera un
creuset où vont se côtoyer pratiquement toutes les classes
sociales, dans un milieu où se rejoignent le pittoresque et la
tragédie, mais aussi le rêve et l'espoir.
Jamais, dans notre
histoire, autant d'hommes auront vécu dans la clandestinité, et
donc en marge de l'histoire officielle. C'est une France
surprenante que l'on découvre au printemps puis à l'été 1944,
avec ces centaines de maquis dont les effectifs de certains
dépassaient parfois ceux du village voisin. Ce dernier s'étant
en grande partie vidé de sa population, surtout masculine, au
profit du maquis.
Le temps des maquis, c'est celui des hommes
des bois."