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Tu te souviens, bien sûr, de mon étonnement à propos de ces peintures de l'Annonciation et de l'Assomption, que je pensais avoir déjà vues. Je ne savais plus où mais cela m'est revenu en partie. Pour l'Assomption, je sais ! Attention, très honnêtement, mon identification a posteriori n'est pas la marque de mon immense culture artistique. Elle est plutôt le fait d'une coïncidence. C'est que l'an passé, lors d'un séjour parisien chez un oncle, pour bien occuper mes jours de liberté et par amour de l'art, je fréquentai le musée du Louvre, avec une assiduité dont je me flatte volontiers.
Je me voyais déjà rapin courant les ateliers parisiens et j'étudiais et tentais de reproduire quelques tableaux. Et cette Assomption fut une malheureuse victime de ma main malhabile. Je ne te montrerai pas la mauvaise copie que j'en fis, un vil barbouillage qui explique sans doute pourquoi je n'arrivais pas à m'en souvenir ce dimanche ! Mais en reprenant mes cartons, j'ai quand même retrouvé ma version.
Mal vêtue, la tunique chiffonnée, entourée d'anges se tortillant en grimaçant, en bref pas du tout ressemblante, la vierge m'a fait comme un clin d'oeil de reproche ! Et alors là, surprise : figures-toi que la peinture de ta chapelle reproduit l'oeuvre originale à l'envers, comme son reflet dans un miroir ! (Je m'étonnais aussi que Marie mette en avant sa main gauche.) Et elle a été passablement agrandie puisque le modèle, d'après mes notes, ne fait que cinquante-sept centimètres par quarante.
Que voilà une belle étrangeté que tu vas te faire une joie d'étudier !