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" Alors donc, j'ai pensé, y avait que ça à faire, et ça suffisait pour que j'aie l'impression d'avoir tout le pouvoir du monde. Un matin, un instant, un petit garçon aux cheveux jaunes. En fait, c'était pas grand-chose. " Peut-on pardonner l'impardonnable ? Chrissie est une enfant solitaire qui grandit dans une banlieue anglaise sordide. Délaissée par un père absent et une mère démissionnaire qui fait tout pour ne plus avoir à s'occuper d'elle, son quotidien est violent et misérable.
La seule chose qui donne à Chrissie l'impression d'être vivante, c'est son secret. Et rien que d'y penser, elle en a des papillons dans le ventre. Le premier jour du printemps, elle a tué un petit garçon. Quinze ans plus tard, Chrissie s'appelle Julia. Elle cache sa véritable identité et tente d'être une bonne mère pour Molly, sa fille de cinq ans, malgré ses nombreuses inquiétudes. Va-t-elle pouvoir subvenir aux besoins de sa fille ? Réussir à lui donner ce qu'elle n'a jamais reçu ? Quand, un soir, elle commence à recevoir de mystérieux appels, elle craint que son passé ne refasse surface.
Et que sa plus grande peur, celle de se voir retirer Molly, ne soit sur le point de se réaliser.
ENORME coup de coeur!!
C’est l’histoire de Chrissie, petite fille livrée à elle-même. Sa mère ne l’aime pas vraiment, enfin pas assez ou pas comme il faut. Son père meurt parfois puis revient à la vie dans le bar du coin. Chrissie a une meilleure amie, mais elle ne l’aime pas vraiment, ou trop. Chrissie est crue, violente, sale, affamée. Puis Chrissie tue un petit garçon le premier jour du printemps. Elle trouve ça sensationnel. C’est ce secret qui la fait vibrer.
Plusieurs années plus tard Chrissie s’appelle Julia et elle est la maman de Molly. Elle veut la protéger de son passé, mais il est si lourd à porter…
Ce roman est puissant, on sent les odeurs accrochées à ce corps de petite fille meurtrie et meurtrière. On entend le gargouillement de son estomac vide depuis plusieurs jours. On exulte presque avec elle quand elle serre très fort le petit cou de sa victime. Puis il nous questionne sur la possibilité d’accorder ou non le pardon à quelqu’un qui a commis le pire. Il nous fait nous demander si tous les meurtriers sont vraiment des monstres.