Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" C'est trop tard, je ne peux plus empêcher mes doigts de geler, mais si mes mains gèlent tout ouvertes, je ne pourrai plus me servir des avirons. "
Alors...
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" C'est trop tard, je ne peux plus empêcher mes doigts de geler, mais si mes mains gèlent tout ouvertes, je ne pourrai plus me servir des avirons. "
Alors il prit un aviron, en entoura la poignée de ses mains. Et resta ainsi jusqu'à ce qu'elles soient dures comme deux blocs de pierre. Elles formaient deux anneaux rigides, dans lesquels Blackburn pouvait enfiler les manches des avirons, ce qui lui permettait de naviguer. La scène se passait dans un doris en dérive, perdu dans la brume sur une mer glacée, battu par la neige, au large de Terre-Neuve. Son compagnon venait de mourir de froid. Blackburn continua à ramer pendant six jours avant d'être sauvé. On pourrait s'attendre à le voir vivre ensuite une vie tranquille. Il n'en est rien, malgré ses deux moignons il construisit lui-même deux bateaux et traversa plusieurs fois l'Atlantique. C'était au siècle dernier ! Hymne et hommage au courage et à la rage de vivre.