Le 6 mai 2012, les Français choisiront celui qui sera leur président pour les cinq prochaines années. Si leur vote sera principalement motivé par les questions économiques et sociales, les électeurs attendront évidemment du prochain président qu'il garantisse le statut et l'image de la France sur la scène internationale. Les questions stratégiques, géopolitiques et plus généralement la place de la France dans le monde ne seront donc pas absentes des débats au cours des prochains mois.
Le mandat de Nicolas Sarkozy a été marqué par les bouleversements dans les pays arabes, la crise institutionnelle en Europe, l'affaiblissement des Etats-Unis et la montée en puissance de pays émergents, Chine en tout premier lieu. Or, à plusieurs reprises, le Président a semblé subir ces changements plutôt que de les accompagner. Nicolas Sarkozy a souvent choisi de fabriquer des liens personnels, plutôt que de renforcer les relations inter-Etats.
Surtout, pour essayer de garder la maîtrise de la situation, il a fréquemment privilégié le rapport de force au respect de l'autre. Une stratégie qui n'aura in fine pas bénéficié à la France. Après avoir dressé le bilan diplomatique de la Ve République, Pascal Boniface décrypte la politique internationale mise en ouvre par Nicolas Sarkozy, son idéologie et ses implications au cours des cinq dernières années.
La France étant encore créditée d'une certaine capacité à penser le monde d'une manière globale, l'auteur propose aussi des voies originales qui permettraient à la France de conserver un rôle à part dans le concert des nations. La question est de savoir si le prochain président pensera encore la France comme une grande puissance.