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Date de parution01/06/1981
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Editeur
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ISBN2-02-005886-3
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EAN9782020058865
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FormatPoche
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Poids0.295 Kg
Tous nos livres d’occasion ont leurs propres histoires en plus d'en raconter une.
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Délicieusement absurde, Le monde selon Garp a un charme bien à lui, désuet, plein d'esprit et de vivacité... un régal ! (plus d'infos sur Pamolico, blog de critiques : https://pamolico.wordpress.com/2020/05/04/le-monde-selon-garp-john-irving/)
En ayant entamé un cycle sur les grands romanciers américains, je pouvais difficilement passer à coté du roman de John Irving, Le Monde selon Garp. Régulièrement cité dans les listes des grands classiques d'outre atlantique, je laissais donc un pavé culte (Le Bûcher des vanités de Tom Wolfe) pour un autre.
J'ai rarement eu autant de sentiments contradictoires pour un roman, tant de moments de jubilation que de profond ennui dans une seule oeuvre. Je manquai sans doute de préparation. J'aurais peut être du souffler après Tom Wolfe. Ne pas m'y jeter à corps perdu sans en savoir
un peu plus. Car Le Monde selon Garp est une oeuvre magistrale et comme toutes les œuvres de ce genre elle peuvent agacer autant que de pousser à l'adoration.
Évidemment, je ne m'en rendis pas compte mais j'enchaînais en fait deux romans totalement opposés. L'un conçu et écrit de manière journalistique (certains affirment encore que ce qu'écrit Tom Wolfe n'est pas du roman...) quand l'autre, loufoquerie baroque parfois quasi surréaliste, s'il comporte des thèmes directeurs que l'on retrouvera ensuite parsemés dans toutes son oeuvre (La prostitution, la lutte, Vienne, la mort, le féminisme, l’absence du père...), est écrit laissant la part belle à l'inspiration. Ainsi de nombreuses longueurs parsèment le livre et il faut s'armer d'une certaine patience pour pouvoir goûter par ailleurs à des passages de littérature d’anthologie. Je cite ainsi La Pension Grillparzer, la première nouvelle écrite par Garp, l'écrivain naissant qui peut même se lire de façon indépendante tant elle nous en apprend sur la création littéraire et plus particulièrement sur l'idée de l'écriture créatrice, très populaire aux États-Unis. De création littéraire, il en est question ça et là, tout au long de ce bouquin qui a lui seul constitue un véritable manuel d'écriture et de ces moteurs. Et puis il y cette plume magistrale, cette orfèvrerie syntaxique qui achève de porter John Irving dans le firmament des plus grandes plumes contemporaines américaines.
Le Monde selon Garp a été publié en 1978, dans une époque déjà révolue. Aujourd'hui ce genre d'OVNI littéraire serait certainement refusé par toutes les grandes maison d'édition, calibrage oblige. Pourtant, si tant est que vous ayez décidé d'une parenthèse littéraire où la patience serait de mise, où la contemplation deviendrait votre credo et l'inutilité apparente côtoierait le prodige pour en devenir indispensable, vous ne seriez pas loin de tomber en amour pour John Irving.
Maintenant, vous savez, vous pouvez sauter.
AL
http://blowawaydandelion.blogspot.fr/2014/05/le-monde-selon-garp-de-john-irvng.html
J'ai réussi à traîner Loesha pour cette lecture commune que nous projetions depuis quelques temps déjà. Sauf que nous avions été toutes les deux passablement refroidies par une lecture précédente de John Irving : pour moi, L’œuvre de Dieu, la part du Diable trouvé passablement long et ennuyeux malgré des passages vraiment intéressants sur la condition féminine et le droit à l'avortement ; pour Loesha, c'était L'hôtel New Hampshire qui ne lui avait vraiment pas plu. Sauf que, d'un je ne me voyais pas passer à côté de la lecture de ce livre culte et de deux, je suis tombée
l'été dernier sur l'adaptation cinématographique avec Robin Williams et Glenn Close et j'ai adoré cette histoire. Alors, en insistant bien, j'ai décidé ma comparse à tenter l'aventure.
Et autant vous dire que c'est avec entrain que j'ai entamé cette lecture. Au final, si je continue à adorer cette histoire, je ferai le même reproche à ce roman qu'au précédent que j'ai pu lire : il y a des passages vraiment longuets. Je pense spontanément, par exemple, au voyage à Vienne de Garp et de sa mère, qui à mon sens n'apporte pas grand chose (à l'exception peut être de la naissance d'un écrivain, mais il y avait moyen de faire plus court dans ce cas). Pour certains lecteurs, peu habitués à ce genre de roman, il faudra accepter d'entrer dans l'univers un peu loufoque, en tout cas au début, que l'auteur nous propose, et cela sans a priori.
Ce roman est fortement autobiographique et on y retrouve bon nombre de sujets de prédilection de l'auteur : la Nouvelle Angleterre, où Irving a fait ses études ; la lutte, qu'il a pratiqué à l'université ; Vienne, où il est lui-même allé ; il est également question de prostituées, de parent absent, d'ours (je me demande tout de même quel est le problème d'Irving avec ces bêtes-là !) et bien sûr, le plus intéressant, la condition féminine.
Car si ce roman propose au lecteur de suivre, de sa conception à sa mort, la vie de l'écrivain ST Garp, ce sont surtout les femmes qui l'entourent qui sont intéressantes, à commencer par sa mère qui a voulu un enfant sans s'engager auprès d'un homme de quelque façon que ce soit. Elle profite donc d'un sergent technicien revenu de la guerre à l'état de légume pour obtenir un enfant, qu'elle élève seule, selon des principes un peu bizarres, mais en l'entourant néanmoins d'affection. Elle devient plus tard, un peu contre son gré, une égérie du mouvement féministe. Sa nature profonde l'amenant à aider son prochain, c'est assez naturellement qu'elle se retrouve à diriger un refuge pour les femmes en perdition. Tout en affirmant que la femme doit être maîtresse de son corps et de sa destinée, Irving n'hésite pas à dénoncer les extrémismes du féminisme en créant les ellen-jamesiennes.
Le tout n'est pas dénué d'humour, bien au contraire. Garp est un personnage vraiment attachant, et les énergumènes dont il est entouré sont forts, que ce soit sa mère, Roberta (dont j'ai adoré les répliques), les ellen-jamesiennes qui questionnent tant Garp et le lecteur... Il y a beaucoup de drames également, ce qui en fait bien le récit d'une vie telle qu'elle est dans la réalité. Les frontières entre le réel et la fiction deviennent plus floues. On aborde alors le questionnement sur le métier de l'écrivain, la source d'inspiration, le souffle qui nourrit l'auteur pendant la création. Un auteur écrit-il pure fiction qui doit sembler réel ou s'inspire-t-il de la réalité pour la transformer en fiction ? John Irving intercale d'ailleurs dans son récit les histoires que Garp écrit, mais cette mise en abîme provoque elle aussi des longueurs dispensables à mon sens.
Au final, et comme le montrait le film, c'est bien davantage le personnage de la mère qui m'aura marquée dans cette lecture que Garp et ses interrogations. J'ai vraiment adoré tout ce qui touchait à Jenny Fields et à l'évolution de la condition de la femme. Un roman sur la liberté de chacun donc, qui m'aura quelque peu réconciliée avec l'auteur, même si je ne pense pas devenir une inconditionnelle. Ceci dit, A moi seul bien des personnages, son dernier roman, m'intrigue maintenant :-)
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2014/04/le-monde-selon-garp-john-irving.html
Comme j'ai découvert John Irving tardivement (en fait, je l'ai découvert quand j'avais vingt ans mais j'ai totalement oublié de le relire pendant presque quinze ans), j'alterne désormais les romans récents et les plus anciens. Je sais que celui-ci est le chouchou de nombreuses blogueuses et j'attendais donc beaucoup de cette lecture. Je dois avouer que je suis un peu déçue et que ce roman n'entrera pas dans mon top 3 des romans de John Irving. En fait, à part L'oeuvre de Dieu, la part du Diable, je préfère ses derniers romans et je comprends parfaitement que l'auteur soit un peu agacé
qu'on ne remarque pas que ses derniers romans sont mieux construits que les premiers. J'ai tout de même apprécié cette lecture parce qu'on y retrouve les thèmes favoris de l'auteur mais le personnage de Garp ne m'a pas paru très sympathique. Ce roman dénonce les extrémismes du féminisme mais aussi les pulsions masculines qui font basculer le roman dans l'horreur plusieurs fois, pour Garp ou pour des jeunes filles comme Ellen James:
Le viol, songeait Garp, donne aux hommes le sentiment d'être coupable par association.
C'est d'ailleurs à cause des hommes que Garp ne voulait pas de fille. A cause des hommes mauvais, bien sûr, mais même, songeait-il, à cause d'hommes tels que moi.
Il y a une sorte de faute collective masculine que l'auteur semble vouloir endosser. Ce roman traite donc de la concupiscence, un mot sur lequel John Irving insiste et qui finit par tout détruire et de la culpabilité. On y retrouve bien sûr Vienne, des lutteurs (avec une scène sanguinolente qui m'a rappelé celle de son dernier roman), de travestie. On y retrouve aussi ce qui semble être le prénom féminin préféré de John Irving pour ses personnages féminins, Helen ou Ellen , en fait ici, les deux. Je crois que ce qui m'a manqué dans ce roman, c'est un personnage "larger than life" comme le sont Ketchum ou Miss Frost.
J'avais vraiment bcp apprécié ce roman à sa lecture. Je m'étais laissé prendre à l'histoire quelque peu loufoque. C bien écrit. Un très bon souvenir. La longueur du livre ne gêne pas.
le 1er livre que j'ai lu de John Irving
Dès la première page j'ai compris que c'était un univers très personnel et magique, j'ai su que j'allais aimer jenny Fields...
Une écriture différente de ce que je connaissais jusqu'alors.
Je l'ai lu il y a quelques années et j'en garde toujours un bon souvenir et des passages me reviennent encore maintenant.
Avec Une prière pour OWEN, c'est deux grands moments de lecture
avoir l outrecuidance d écrire une critique sur un tel roman !
Qualité de l écriture, originalité du propos, intensité dramatique et émotionnelle ... bref un peu le livre parfait ( avec UNE PRIERE POUR OWEN )!!!!!
Si vous ne connaissez pas encore l auteur ( chanceux que vous êtes ! ), précipitez vous !
Le monde tel qu'il est.
Je hais ce texte. Mais réellement, sincèrement et du plus profond de mon être. Peut-être son tort est il de montrer le monde tel que je ne veux pas le voir, froid, écoeurant, stupide, habité par la fange de l'humanité. Déprimant à souhait.