Gorgio, franc-tireur, peut-être celui qui a blessé mortellement Marie est un jeune homme de 20 ans tout au plus (un gamin pour moi) « sa bouche esquisse une moue enfantine, presque tendre » « Gorgio et sa mitraillette ne faisait plus qu’un ! Elle avait métamorphosé son existence » Ange déçu ou déchu ? Il s’est enrôlé dans le camp adverse des siens, vit en haut d’un immeuble déserté, dans un appartement bourré de livres qu’il feuillette pour en extraire des phrases complètes qu’il note sur un carnet qui ne le quitte jamais. Pour lui, la guerre n’a pas de visage puisqu’il
vise et tire du haut de son « bunker »
Dès le début, nous sommes au cœur du sujet. Marie court rejoindre Steph à l’entrée d’un pont, comme s’il leur fallait passer de l’autre côté, sur l’autre rive, celle d’une nouvelle vie. Ils s’aiment et osent enfin se le dire en face.
Dans une avenue vide, Marie est fauchée par une balle dans le dos, tirée par on ne sait qui. Anton et Anya s’enfuient de leur immeuble, mais devant la détresse de Marie, Anton va veiller sur elle alors qu’Anya va au rendez-vous. La trame est simple : Unité de lieu, peu de personnages, c’est une tragédie antique qui se joue. Le lieu est indéfini, ce pourrait n’importe où dans le Sud, l’écriture se fait patiente, douce, baignée dans le soleil qui les brûle, comme les mots d’Anton et Anya pour soutenir Marie jusqu’à l’arrivée de Stéphane. Je les soutiens dans la lente agonie de la jeune femme, dans son désir de vivre jusqu’à l’arrivée de son amour, moi aussi, je l’espère.
Découvrant le visage de Marie, la guerre prend un autre sens pour lui, mais la rédemption est trop tardive.
Dans ce livre, Andrée Chedid démontre l’inanité, l’absurdité de la guerre. Des chapitres courts, une écriture nerveuse, sèche, sans fioriture sauf lorsqu’elle parle de l’amour. Tous les personnages de ce drame sont le noir ou le blanc : l’amour perdu et l’amour toujours, la jeunesse et la vieillesse, l’ange et le guerrier, la tendresse et la dureté. La poésie, pour mon plus grand plaisir, est encore et toujours présente dans ce livre.
Un livre court mais intense que j’ai aimé lire et que j’aurais aimé garder
guerre honnie
Gorgio, franc-tireur, peut-être celui qui a blessé mortellement Marie est un jeune homme de 20 ans tout au plus (un gamin pour moi) « sa bouche esquisse une moue enfantine, presque tendre » « Gorgio et sa mitraillette ne faisait plus qu’un ! Elle avait métamorphosé son existence » Ange déçu ou déchu ? Il s’est enrôlé dans le camp adverse des siens, vit en haut d’un immeuble déserté, dans un appartement bourré de livres qu’il feuillette pour en extraire des phrases complètes qu’il note sur un carnet qui ne le quitte jamais. Pour lui, la guerre n’a pas de visage puisqu’il vise et tire du haut de son « bunker »
Dès le début, nous sommes au cœur du sujet. Marie court rejoindre Steph à l’entrée d’un pont, comme s’il leur fallait passer de l’autre côté, sur l’autre rive, celle d’une nouvelle vie. Ils s’aiment et osent enfin se le dire en face.
Dans une avenue vide, Marie est fauchée par une balle dans le dos, tirée par on ne sait qui. Anton et Anya s’enfuient de leur immeuble, mais devant la détresse de Marie, Anton va veiller sur elle alors qu’Anya va au rendez-vous. La trame est simple : Unité de lieu, peu de personnages, c’est une tragédie antique qui se joue. Le lieu est indéfini, ce pourrait n’importe où dans le Sud, l’écriture se fait patiente, douce, baignée dans le soleil qui les brûle, comme les mots d’Anton et Anya pour soutenir Marie jusqu’à l’arrivée de Stéphane. Je les soutiens dans la lente agonie de la jeune femme, dans son désir de vivre jusqu’à l’arrivée de son amour, moi aussi, je l’espère.
Découvrant le visage de Marie, la guerre prend un autre sens pour lui, mais la rédemption est trop tardive.
Dans ce livre, Andrée Chedid démontre l’inanité, l’absurdité de la guerre. Des chapitres courts, une écriture nerveuse, sèche, sans fioriture sauf lorsqu’elle parle de l’amour. Tous les personnages de ce drame sont le noir ou le blanc : l’amour perdu et l’amour toujours, la jeunesse et la vieillesse, l’ange et le guerrier, la tendresse et la dureté. La poésie, pour mon plus grand plaisir, est encore et toujours présente dans ce livre.
Un livre court mais intense que j’ai aimé lire et que j’aurais aimé garder