Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Une lecture inattentive des quatre Evangiles "canoniques", déformée par deux millénaires de préjugés véhiculés contre les Pharisiens, peut laisser...
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Une lecture inattentive des quatre Evangiles "canoniques", déformée par deux millénaires de préjugés véhiculés contre les Pharisiens, peut laisser apparaître le temps du Shabbat comme celui d'une vive polémique entre jésus et les " docteurs de la Loi ". Choisissant maintes fois le jour de Shabbat pour marquer sa différence, le Christ chercherait à provoquer les scribes et les Pharisiens engoncés dans leur "hypocrisie", qui tenteraient alors de le perdre.
Pour en finir avec cette présentation partisane des relations entre jésus et ses frères juifs à propos du Shabbat, il fallait examiner ce temps crucial de la pratique judaïque à la lumière de la Torah orale. C'est à cette conversion du regard que nous invite ici Marie Vidal, bibliste catholique, dans le prolongement de son remarquable Un juif nommé Jésus. L'Evangile, dès lors, n'apparaît plus comme le lieu de l'opposition entre la religion de la Loi (le judaïsme antique) et celle de l'Amour (le christianisme naissant). Jésus, certes, proclame que "le Shabbat est fait pour l'homme, et non l'homme pour le Shabbat", mais cette parole célèbre reprend une sentence de la tradition orale des Pharisiens. Car cette tradition incomparable, qui donnera plus tard naissance au Talmud, est aussi la sienne. Jésus aime la Torah parce qu'il sait que ses prescriptions sont faites pour l'émancipation de l'homme, et non pour son assujettissement. jésus aime le Shabbat, et ne le "viole" que pour mieux mettre en valeur son sens libérateur.