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" J'avais franchi les portes du temps... " C'est ainsi que Frédérique Hébrard nous convie au Goûter chez Dieu. À ce goûter, la mémoire fait revivre les êtres, la mémoire efface la mort, il n'y a plus que l'amour, il n'y a plus que la vie. La vie, c'est d'abord celle de Frédérique Hébrard et Louis Velle, à travers les séparations et les retrouvailles... Et, pour la première fois, Frédérique Hébrard parle de Maurice Chevalier, son ami, de leur longue relation.
Elle évoque aussi la formidable mémé, suffragette qui n'a jamais pu voter ; Félix, le divin pépé descendu de l'Olympe avec Chrysis la jeune millénaire phénicienne ; ainsi que des travestis, des cardinaux, des scénaristes, André Gide de retour d'URSS, Georges le cousin si beau tombé dans la boue de Verdun, les écrivains fondateurs de Vendredi... Et enfin Tybert qui sait tout ! Tybert qui fut un grand chat, comme on est un grand homme.
Avec lui, avec ceux qu'on appelle " les bêtes " et qui comprennent la marche du monde et souffrent de la folie des hommes, Frédérique Hébrard parle... de tout. Chacun se reconnaîtra dans ce voyage initiatique de l'autre côté du miroir. On pleure, on rit dans Le Goûter chez Dieu, car la traversée des apparences permet d'atteindre l'impossible. C'est-à-dire l'essentiel.
