Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Hemingway arriva de Cuba pour assister aux courses de taureaux. En sortant du Tampico-Club, il me poussa contre le mur et me demanda à brûle-pourpoint...
Lire la suite
Hemingway arriva de Cuba pour assister aux courses de taureaux. En sortant du Tampico-Club, il me poussa contre le mur et me demanda à brûle-pourpoint " Pourquoi as-tu abandonné tes amis communistes ? " Marie-Louise s'avança, mais il ne me lâcha pas pour autant : " Pourquoi les as-tu suivis en Espagne ? Retourne dans leurs rangs et combats les calomniateurs sur leur propre terrain. " Au bout d'un moment il s'écarta et se mit à injurier le monde entier : " Les USA sont foutus comme la France. On devrait châtrer tous les nazis. Les Russes sont les seuls à faire quelque chose. " Puis il se retourna vers moi, me prit par les épaules et s'écria : " Après tout, laisse-les donc t'injurier, qu'est-ce que ça peut te f... ! "
Hemingway ne pénétrait pas les détours et les subtilités de la basse politique. Il était pour les solutions rapides et radicales. Il m'offrit un jour de l'argent pour que je me procure un revolver et que j'aille à Cuba régler son compte à un de mes calomniateurs, qui fut d'ailleurs pendu en 1953 sur les ordres de son propre parti.
(Extrait)