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"Le parti-pris de l'évidence" pourrait servir de sous-titre au Désespoir des heures de pointe de Rebecca Wengrow. Tout relève d'une évidence qui finit par être émouvante dans ce petit recueil de nouvelles brèves : les choses de la vie, de la famille, de l'école, des enfants, de la ville, de l'amour. Et, tout doucement, sans même que lecteur n'y prête attention, s'élève une petite mélopée, comme une prière douce, dite à voix basse, sans envolée ni hymne.
J'ai pensé irrésistiblement à John Coltrane que j'adore : le "Psalm" de "Love suprême" qui célèbre l'humanité dans des sons à peine susurrés. Le propos de Rebecca, c'est de dire la fragilité des êtres, des mères, des ados, des femmes amoureuses, des gens qui vont au travail. De dire qu'ils sont cassants comme du cristal".