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L’étude du décor architectonique gallo-romain de Dijon se fonde sur une collection lapidaire de plus d’une centaine de blocs du musée archéologique de Dijon. Découverts hors contexte, ces ‘‘membra disiecta’’ étaient pour le plus grand nombre en remploi dans les murs du castrum antique, premier monument constitutif de cette agglomération. Plus d’un siècle après le premier catalogue muséographique, cet inventaire dresse une analyse comparée méticuleuse des pièces architecturales.
441 figures révèlent la richesse du décor architectonique et font apparaître le savoir-faire des tailleurs de pierre du Ier au IIIe siècle. Certains éléments peuvent être associés soit par leur dimensions soit par le décor. À défaut de restitution d’un édifice originel, l’examen de ces blocs erratiques fait apparaître les choix stylistiques de notre région à l’époque gallo-romaine. Comparés aux éléments précoces de la capitale de cité Andemantunum (Langres, Haute-Marne), mais également aux sites de Sens (Yonne), Autun (Saône-et-Loire) et jusqu’à Trêves (Germany), Neumagen (Germany), grands centres de production au rayonnement artistique majeur, les éléments d’architecture dijonnais témoignent d’une polychromie et d’une maîtrise des lapidarii à l’image des prouesses contemporaines réalisées à Escolives-Sainte-Camille (Yonne), et plus modestement à Malain.