Wikipedia nous dit que le buzz, anglicisme de « bourdonnement » d'insecte, est une technique marketing consistant à faire du bruit autour d'un événement, un nouveau produit ou une offre. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les éditions Bragelonne ont, l’an dernier, fait le buzz autour de la sortie de ce roman. Col Buchanan était le nouveau prodige du moment, et Farlander un ouvrage digne des plus grands… Forcément, quand on est lecteur, ou lectrice en l’occurrence, l’anticipation générée par ce genre de buzz a tendance à rendre exigeant. Et quand le plaisir obtenu n’est
pas à la hauteur de nos espérances, c’est compliqué !
Autant le dire tout de suite, Farlander m’a énormément déçue. L’idée de base était pourtant bien trouvée : Ash le personnage principal – car ne vous y trompez pas, c’est bien son histoire qu’on nous conte, pas celle de Nico, son apprenti – est un Rõshun, membre d’une caste d’assassins mandatés pour tuer lors d’une vendetta. Chacun de leur client porte un sceau, dont le jumeau vit au temple des Rõshuns. Si le client décède, son sceau meurt avec lui, et son double également. Il est alors possible de retracer, grâce à ce dernier, les derniers instants de la vie du porteur, et de lancer une vendetta en cas d’assassinat. Une idée originale qui me plaisait bien.
Là où le bât blesse, c’est dans le texte. Col Buchanan sait écrire, aucun doute là-dessus. Sa plume est soignée, travaillée, un peu trop justement car c’est au dépend de la dynamique de son histoire. Sans âme, son récit se traîne en longueur pendant toute la première partie du roman. Les personnages sont en noir et blanc, ils manquent de nuance jusque dans leur évolution, et par là même, de crédibilité. L’univers lui-même laisse l’impression de n’être pas très abouti, en particulier quand il s’agit du culte de Mann dont on ne sait au final pas grand-chose en dehors du fait qu’ils sont les grands méchants de l'histoire !
Si la dernière partie se révèle plus dynamique et savoureuse, le chemin qui y mène m’a paru réellement ardu. Sans être inintéressant, c’est un roman qui manque de magie, et je n’ai malheureusement pas ressenti la moindre empathie pour les personnages. Un bon point quand même : Col Buchanan va au bout de ses ambitions. Ce qu’il advient de Nico est cohérent, bien amené et courageux de la part de l’auteur, c’est assez rare pour être signalé. J’enchaîne avec le tome 2, Entre chien et loup, en espérant ne pas être déçue à nouveau.
LE COEUR DU MONDE TOME 1 : FARLANDER
Wikipedia nous dit que le buzz, anglicisme de « bourdonnement » d'insecte, est une technique marketing consistant à faire du bruit autour d'un événement, un nouveau produit ou une offre. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les éditions Bragelonne ont, l’an dernier, fait le buzz autour de la sortie de ce roman. Col Buchanan était le nouveau prodige du moment, et Farlander un ouvrage digne des plus grands… Forcément, quand on est lecteur, ou lectrice en l’occurrence, l’anticipation générée par ce genre de buzz a tendance à rendre exigeant. Et quand le plaisir obtenu n’est pas à la hauteur de nos espérances, c’est compliqué !
Autant le dire tout de suite, Farlander m’a énormément déçue. L’idée de base était pourtant bien trouvée : Ash le personnage principal – car ne vous y trompez pas, c’est bien son histoire qu’on nous conte, pas celle de Nico, son apprenti – est un Rõshun, membre d’une caste d’assassins mandatés pour tuer lors d’une vendetta. Chacun de leur client porte un sceau, dont le jumeau vit au temple des Rõshuns. Si le client décède, son sceau meurt avec lui, et son double également. Il est alors possible de retracer, grâce à ce dernier, les derniers instants de la vie du porteur, et de lancer une vendetta en cas d’assassinat. Une idée originale qui me plaisait bien.
Là où le bât blesse, c’est dans le texte. Col Buchanan sait écrire, aucun doute là-dessus. Sa plume est soignée, travaillée, un peu trop justement car c’est au dépend de la dynamique de son histoire. Sans âme, son récit se traîne en longueur pendant toute la première partie du roman. Les personnages sont en noir et blanc, ils manquent de nuance jusque dans leur évolution, et par là même, de crédibilité. L’univers lui-même laisse l’impression de n’être pas très abouti, en particulier quand il s’agit du culte de Mann dont on ne sait au final pas grand-chose en dehors du fait qu’ils sont les grands méchants de l'histoire !
Si la dernière partie se révèle plus dynamique et savoureuse, le chemin qui y mène m’a paru réellement ardu. Sans être inintéressant, c’est un roman qui manque de magie, et je n’ai malheureusement pas ressenti la moindre empathie pour les personnages. Un bon point quand même : Col Buchanan va au bout de ses ambitions. Ce qu’il advient de Nico est cohérent, bien amené et courageux de la part de l’auteur, c’est assez rare pour être signalé. J’enchaîne avec le tome 2, Entre chien et loup, en espérant ne pas être déçue à nouveau.