Le Cardinal de Retz historien et moraliste. Historien et moraliste du possible
2e édition

Par : Janet Taylor Letts

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  • Nombre de pages230
  • PrésentationBroché
  • Poids0.224 kg
  • Dimensions14,0 cm × 19,0 cm × 1,4 cm
  • ISBN2-7078-0125-9
  • EAN9782707801258
  • Date de parution10/10/2005
  • ÉditeurNIZET

Résumé

Jean-François Paul de Gondi, Cardinal de Retz (1613-1679), a fortement marqué les lettres classiques françaises par ses Mémoires, rédigées à la fin de sa vie et publiées en 1717. Souvenirs centrés sur la Fronde, mouvement complexe de révolte anti-monarchique ayant connu son apogée sous la régence d'Anne d'Autriche secondée par Mazarin (autour de 1650), les Mémoires de Retz dépassent largement le cadre historiographique d'une pure recension de faits.
D'une part, le Cardinal, qui joua par ses intrigues un rôle majeur dans la Fronde, se présente dans toutes les contradictions de sa personnalité, se plaisant sans cesse à "avancer masqué", selon le mot de Descartes. Tour à tour archétype du conspirateur ingrat, de l'"artiste en fait d'intrigues" jusqu'au parangon de la générosité, on ne sait toujours pas trop quoi penser de ses Mémoires - tant sur le plan psychologique que sur celui de la vérité historique : "L'érudition et l'analyse, note Janet Taylor Letts, ont enseveli le livre sous un amas de notions plus ou moins claires du climat d'idées du XVIIe siècle"...
Cette relecture de l'oeuvre majeure de Retz met en exergue son aspect éminemment baroque. Le "possible", l'"enveloppé" - tremplins pour l'imaginaire, réquisits nécessaires de l'art en général - animent constamment les Mémoires, qui se focalisent en outre sur les hommes de l'élite, les seuls à écrire véritablement l'Histoire : le Cardinal de Retz pensait en effet "que les grands événements dépendaient du talent qu'ont les grands hommes de voir les possibilités contenues dans une situation".
Jean-François Paul de Gondi, Cardinal de Retz (1613-1679), a fortement marqué les lettres classiques françaises par ses Mémoires, rédigées à la fin de sa vie et publiées en 1717. Souvenirs centrés sur la Fronde, mouvement complexe de révolte anti-monarchique ayant connu son apogée sous la régence d'Anne d'Autriche secondée par Mazarin (autour de 1650), les Mémoires de Retz dépassent largement le cadre historiographique d'une pure recension de faits.
D'une part, le Cardinal, qui joua par ses intrigues un rôle majeur dans la Fronde, se présente dans toutes les contradictions de sa personnalité, se plaisant sans cesse à "avancer masqué", selon le mot de Descartes. Tour à tour archétype du conspirateur ingrat, de l'"artiste en fait d'intrigues" jusqu'au parangon de la générosité, on ne sait toujours pas trop quoi penser de ses Mémoires - tant sur le plan psychologique que sur celui de la vérité historique : "L'érudition et l'analyse, note Janet Taylor Letts, ont enseveli le livre sous un amas de notions plus ou moins claires du climat d'idées du XVIIe siècle"...
Cette relecture de l'oeuvre majeure de Retz met en exergue son aspect éminemment baroque. Le "possible", l'"enveloppé" - tremplins pour l'imaginaire, réquisits nécessaires de l'art en général - animent constamment les Mémoires, qui se focalisent en outre sur les hommes de l'élite, les seuls à écrire véritablement l'Histoire : le Cardinal de Retz pensait en effet "que les grands événements dépendaient du talent qu'ont les grands hommes de voir les possibilités contenues dans une situation".