Le Bris des Tables -- Théologie juive après la Shoah

L'ouvrage est une méditation personnelle et érudite sur la Shoah. L'auteur est un érudit du Talmud et un survivant de la Shoah. LE BRIS DES TABLES est un ouvrage qui a accompagné silencieusement l'oeuvre de l'auteur sur le Talmud pendant plus de cinquante ans. Le premier chapitre est une méditation sur la prière pendant la Shoah. A Roch HaChanah 5705 (nouvel an juif), en 1944, il fut permis une unique fois aux Juifs du camp de Wolfsberg de prier.
L'auteur était l'un des prisonniers de ce camp. Le chapitre est une méditation sur la prière de Roch HaChanah qui y fut prononcée. Au cours de cette méditation, l'auteur aborde la question théologique : est-il possible d'attribuer la Shoah à une faute ? Il y répond fermement par la négative, par une analyse des sources juives traditionnelles. Cette réponse n'éteint pas la recherche d'une métaphore qui exprimerait que "les victimes n'eurent aucune responsabilité quant à leur souffrance".
Cette métaphore, l'auteur la trouve dans la tradition kabbaliste. Le second chapitre est consacré à la réparation des textes traditionnels juifs (le canon biblique juif, mais aussi, et principalement, le Talmud). Selon l'auteur, ces textes se sont altérés au cours de l'histoire juive, qui est une histoire humaine donc faillible, et sont en attente de réparation. Le troisième chapitre retrace le cheminement de l'idée de Loi Orale depuis le Sinaï jusqu'à nos jours.
La notion aujourd'hui courante de révélation au Sinaï qui inclut simultanément Loi Ecrite et Loi Orale se distingue de la conception rabbinique classique. L'auteur voit dans l'oubli de la conception rabbinique classique l'oubli de la faillibilité humaine dans le développement de la Loi Orale. Le texte est précédé d'un prologue ("Du Sinaï à Auschwitz") et d'un épilogue ("D'Auschwitz au Sinaï"). L'ensemble est introduit par un avant-propos de Florian Deloup Wolfowicz qui situe le texte dans le cadre général de l'oeuvre de David Weiss Halivni sur le Talmud.