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À découvrir
Mariapia Veladiano n’a pas choisi une histoire légère et optimiste pour son premier roman. A travers l’histoire de Rebecca, elle nous plonge dans un monde sans pitié pour ceux qui sont différents. Elle dénonce une société de l’apparence où ce qui n’est pas beau ou ce qui sort de la norme n’a pas droit de citer. Dans son récit, les adultes sont faibles, incapables de réagir et d’agir pour protéger l’enfant, coincés par des secrets de famille et des non-dits ou simplement révulsés par son physique.
Rebecca aurait pu devenir folle, être aigrie, méchante, assoiffée
de vengeance. Elle restera au-dessus de la mêlée, digne et forte, intelligente et douée, vivant sa vie de recluse puis de laissée pour compte comme un véritable chemin de croix. Elle s’ouvrira au monde grâce à la musique et à Lucilla, une petite fille ronde, elle aussi mise à l’écart, mais pétulante et optimiste, qui l’accueillera comme elle est.
Exutoire et raison de vivre, la musique sera son oxygène.
Naïf et cruel à la fois, ce roman écrit sans fioriture se lit comme une fable. L’auteur sait capter puis maintenir notre attention jusqu’au bout, avec un réel sens de la narration et du coup de théâtre. On peut lui reprocher quelques traits caricaturaux, l’une ou l’autre maladresse mais l’ensemble est assez homogène et convaincant. Un premier roman prometteur.
Ce n’est pas un coup de cœur mais un récit touchant que j’ai pris plaisir à lire.
Rebecca naît avec quelques imperfections physiques. Bref, apparemment elle particulièrement est laide. Plutôt que de lui apprendre à s'assumer, à développer toutes les facettes de son être, son père, le bon docteur (obstétricien qui plus est) préfère la cacher : pas d'école, pas de conservatoire, pas d'amis ... Rebecca devient un tabou. Seules quelques sorties nocturnes avec sa tante Erminia, la musicienne, lui sont permises. Quant à sa mère, elle est malheureusement devenue un fantôme. Alors qu'elle attendait Rebecca, soudainement, cette future mère comblée a sombré dans une
profonde dépression. Absence pour Rebecca. Heureusement, la "bonne" de la maison aimera inconditionnellement Rebecca.
Contre toute attente, la fillette puis la jeune fille saisira chaque opportunité de rencontres pour comprendre, grandir et devenir une femme forte et touchante.
Ce premier roman est très réussi. Après quelques pages seulement, nous recherchons les raisons expliquant le sort réservé à Rebecca. Nous maudissons ses parents inaptes à lui apporter amour, confiance et bienveillance. Avec chaleur, tout en douceur, Mariapia Veladiano nous amène sur les traces des secrets qui entourent Rebecca. Auteur à suivre !
Dans "Une Vie à côté", le lecteur fait la connaissance de Rebecca et la suit tout au long de sa vie. La réaction de ses parents face au nourrisson dans le berceau, sa sortie de la maternité, la décision de la mettre ou non à la maternelle, la rentrée à l'école primaire, le collège... Des étapes ordinaires dans une vie "normale", mais qui posent dans la vie de Rebecca un véritable problème. Cette jeune fille a en effet une particularité, une tare absolument injuste: elle est laide. Elle n'a pas juste un physique ingrat, elle ne s'embellira pas avec l'âge, elle est irrémédiablement
difforme.
Comment réagir lorsque l'on accouche d'un "monstre"? Un physique hors norme est-il un frein dans une vie? Comment vivre au quotidien quand l'image que l'on donne aux autres incite aux moqueries ou à la pitié? Voici autant de questions posées dans ce roman. C'est du point de vue de Rebecca que l'auteur place le lecteur, une vie de jeune fille sensible voyant son quotidien conditionné par son physique ne pouvant laisser le lecteur insensible.
L'auteure ne rentre à aucun moment dans le pathos. Le sujet est dur et cruel et certaines situations sont à la limite du soutenable. Le rejet d'une mère, les moqueries à l'école, le harcèlement... tant d'obstacles et de désillusions qui ne devraient pas être soumis à une petite fille.
Avec une tante musicienne, Rebecca va trouver sa place dans la pratique du piano et tenter de se rapprocher de sa mère. Cette dernière semble depuis sa naissance avoir fait le deuil de son enfant, repliée dans son mutisme depuis de nombreuses années, plus rien ne semble la toucher et sa chambre est devenue sa prison.
Rebecca a trouvé sa planche de salut. Grâce au piano, elle veut reconquérir le coeur de sa mère, rendre fiers ses parents, voir ce que la vie lui réserve. Elle va alors faire des rencontres magiques et enrichissantes et un panel de personnages atypiques et cabossés va évoluer autour d'elle.
J'ai vraiment été émue par cette lecture. Pratiquant moi même le piano, j'ai retrouvé des sensations et mon expérience personnelle de l'apprentissage de l'instrument. La notion d'exutoire, la "nécessité" de jouer et la sensation de liberté qu'apporte la pratique de la musique dans une vie. Mariapia Veladiano a su retranscrire à merveille le lien si particulier qui lie un musicien à son instrument en rajoutant dans ses pages une dose d'urgence dans la vie de Rebecca.
"Une vie à côté" est un roman d'une écriture simple et belle, un roman à découvrir.
Pour son premier roman, Mariapia Veladiano nous plonge dans la peau de Rebecca, une fille se trouvant être très laide. Nous allons suivre au cours des quelque 200 pages son évolution dans un monde assez cruel pour ceux qui sont différents.
Plusieurs personnages vont graviter autour de l’héroïne. Sa mère, qui depuis sa la naissance de sa fille ne sort plus, ne parle plus, erre dans la maison comme un fantôme. Que lui est-il arrivé ? Pourquoi agit-elle ainsi ?
Il y a aussi le père de jeune Rebecca, médecin réputé qui semble ne pas vouloir faire quelque chose pour aider son
enfant. Pire il semble ne pas comprendre les malheurs de sa femme et de sa fille.
Et pour finir, nous avons la tante de Rebecca, qui lui fera découvrir le piano, qui l’aidera à entrer au conservatoire, sans oublier la servante Maddalena qui après avoir vécu tellement de choses tragiques dans sa vie, couvera la petite Rebecca comme s’il s’agissait de sa propre fille.
L’histoire se déroule sur plusieurs années, de déception en désillusions, avec ici et là quelques secrets de familles dévoilés, des personnages bien construits et un récit assez fluide. Petit reproche cependant, j’ai trouvé que par moment, il y avait certaines longueurs lors des descriptions sur certains lieux.
Je pourrai continuer à détailler les personnages, l’histoire ou même les lieux, mais je serai obligé de dévoiler certaines intrigues assez bien trouvées. En bref, si vous aimez les lectures assez évasives, avec un autre regard sur le monde qui nous entoure et que vous aimez la musique et les jolies choses ce livre est fait pour vous. En le lisant, j’ai eu le sentiment de contempler une série de tableaux d’aquarelle. Des tons légers, une histoire prenante et des personnages très travaillés. Un bon moment de lecture.
Comment vivre quand on nait laid ? Qu'est-ce que la laideur ?
Le livre débute par ce constat : Rebecca est laide. Tout le monde est d'accord sur ce point. En quoi au juste, on ne le sait pas vraiment.
Tout ce que le lecteur sait c'est que Rebecca vit cachée chez ses parents jusqu'au jour où sa tante lui découvre un talent : le piano.
Grâce à ce don, Rebecca va pouvoir exister pour autre chose que pour son physique ingrat. Le piano va lui ouvrir des perspectives jusqu'alors inconnues pour elles. Mais bien plus encore, la musique va lui faire découvrir certaines vérités sur ses proches
et va ainsi lui permettre de s'épanouir un peu plus.
J'ai beaucoup aimé le style tout en douceur de Mariapia Veladiano. On ne peut que s'attacher au personnage de Rebecca.
Pour moi, ce livre est un véritable coup de coeur.
Rebecca est laide, chose rare pour un livre de nos jours. Où, les héros ou héroïnes sont tous plus beaux les uns que les autres. Cet aspect physique se ressent tout au fil du livre, Rebecca est introvertie, elle n'a aucune confiance en elle. Rien de plus normal en étant enfermée chez elle, avec une mère en crise de mutisme, "en deuil" depuis la naissance de sa fille. Un père absent même en étant présent. Le seul rayon de soleil de cette petite fille vient grâce à sa tante et le piano. Sa prison mentale s'émiettera au fil des partitions, des cours, de son amie Lucilla. Rebecca prendra
peu à peu confiance en elle, rien de probant pour son entourage, mais pas pour elle.
Le thème du titre est en aucun cas la laideur, la beauté mais bel et bien la famille. Rebecca est née laide, comme elle aurait pu naître rousse, naine ou géante. Comme je disais, le véritable sujet du titre est le secret familial. Cette petite famille qui se veut être une famille aimante nous cache un lourd mystère, en plus de cacher leur enfant. Mais pourquoi tous ses mensonges? Le mensonge et la bienséance doivent-ils prévaloir sur le bonheur d'un être humain? Les mensonges inondent les pages comme les notes sur une partition, à nous lecteur de déchiffrer le vrai du faux.
Malheureusement, La vie à côté ne m'a pas envouté comme le font toutes les musiques que Rebecca joue au fil de l'histoire. L'écriture de l'auteure est belle, en restant simple, comme notre héroïne. Le point fort du titre est Rebecca, elle a su faire face à sa vie, son destin avec un détachement et une intelligence rare.
Alors voilà : Rebecca est laide. Alors même que ce bébé, cet enfant a surement des tares physiques, qui d'ailleurs ne sont pas cités, on ne sait pas en quoi elle est laide. Mais là n'est pas le problème.
C'est davantage l'enfermement, la solitude dans laquelle on la plonge qui est la source de l'histoire. Est-elle si affreuse qu'il faille la cacher au monde ?
Et cette mère silencieuse, quel est son problème ? Quelle est cette tristesse qui la plonge dans un tel mutisme, une telle indifférence face à sa fille ?
Un père distant, maladroit, qui ne sait pas quoi faire, quoi dire. Alors
il se détache, s'éloigne de cette famille qu'il aime mais ne sait pas comment lui montrer.
C'est la musique qui sauvera cette jeune Rebecca. Si elle n'a pas de beau visage, elle a en revanche des mains ravissantes, et très douées dès qu'elles s'approchent d'un piano.
Ces personnages se construisent autour de non dits, de faux semblants. On a envie de comprendre, de creuser le fond du problème, de rassurer Rebecca.
On est bercés par cette jeune fille qui ne se plaint pas, qui n'étale pas son malheur. C'est une tristesse plus fataliste qui l'habite. Celle de ne pas comprendre, de subir le monde en avançant cachée.
Et pourtant, ce livre avec autant d'émotions se contente lui aussi de fuir. La fin est une petite déception. Alors que les éléments, les personnes qui vont vivre et construire la vie de Rebecca sont distillés peu à peu, la fin les envoie valser. Paf. Voilà. Une page est tout est finie.
La vie à coté
La vie à coté
Mariapia Veladiano
Comment vivre alors que l'on est rejetée par sa famille et condamnée à ne sortir qu'à la nuit tombée ?
C'est l'histoire de la disgracieuse Rebecca qui subit la honte de ses parents.
Son salut?le piano et son amie Lucilla, véritables rayons de soleil dans sa morne existence.
Un récit insidieux, rythmé par les révélations, tendre et cruel dont on se souviendra, comme une mélodie entêtante.