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Parler du statut de la femme renvoie aux rapports qui existent entre hommes et femmes dans la société. Parmi les mécanismes sociaux mis à contribution ou instrumentalisés pour non seulement déterminer, mais également reproduire le statut social de la femme, la communication interpersonnelle constitue l'un des plus efficaces. L'on sait que, dans la société africaine en général et dans la société congolaise en particulier, l'échelle sociale place la femme dans une position inférieure de complémentarité par rapport à l'homme.
Les pratiques quotidiennes de la communication interpersonnelle créent et perpétuent cette hiérarchisation sexiste. La préoccupation qui est au centre de cette recherche consiste à élucider les mécanismes et les modalités par lesquels la communication interpersonnelle contribue à la reproduction sociale du statut dévalorisé de la femme, car il y a absence totale de connaissances en cette matière. Nous pouvons résumer la problématique de cette recherche en une double question : quels sont les mécanismes de la reproduction du statut de la femme dans les interactions quotidiennes au sein des familles à Kinshasa ? Quelles sont les modalités verbales et non verbales que les interactants utilisent pour construire les différences de statut ? Cette étude s'inscrit dans le cadre des recherches en "anthropologie de la communication", dont le domaine d'études englobe les pratiques de communication qui relient un être humain à un autre être humain dans un contexte social.