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Héritée du système colonial, la structure initiale de la rémunération dans l'administration publique sénégalaise était constituée principalement d'éléments liés au statut et indexés sur le traitement. La solde était alignée sur les échelles indiciaires et ne suscitait guère de contestations pour raisons d'iniquité salariale entre catégories hiérarchiques égales. Les revendications syndicales s'articulaient autour de l'indexation des soldes sur le coût de la vie et leur satisfaction profitait à tous les agents de l'Etat.
Ce schéma égalitaire a été rompu, notamment à partir des années 1980, sous l'impulsion des organisations syndicales dont le repli corporatiste se traduisit par des revendications d'ordre indemnitaire et catégoriel. Les tentatives de rééquilibrage amorcées au début des années 2000 et la question des "corps émergents" alimentent un nouveau discours syndical axé sur l'équité salariale. La persistance des conflits sociaux ainsi que les menaces permanentes sur la continuité et la qualité du service public invitent à revisiter la nature de la fonction publique, à spécifier le dialogue social dans la fonction publique et à s'interroger sur l'avenir de la rémunération au sein de la fonction publique.