Portraits de femmes, ce roman triste nous montre que l'on n'évite pas le destin, de mère en fille, les situations se répètent. Celles qui ont souffert ne font pas de bonnes mères, martèle Jonathan Coe. Si l'idée de la description des photos m'a tout d'abord paru originale, j'ai vite trouvé que ce procédé mettait de la distance entre les personnages et moi-même et l'histoire, censée être tragique, m'a laissée de marbre. J'ai aimé le début du parcours de Rosamund qui découvre et accepte son homosexualité, s'installe à Londres mais ensuite, je l'ai trouvé très attentiste et je
n'ai pas compris pourquoi elle se sentait à ce point liée à la famille de Beatrix. Je n'ai jamais ressenti d'empathie pour Beatrix et ces descendantes. Et puis, je reste perplexe sur la double scène du chien (que je ne peux vous expliquer si vous n'avez pas lu le roman), je ne comprends pas ce que l'auteur veut prouver.
Ceci-dit, c'est un roman qui se laisse écouter mais que je vais très vite oublier, je le sens.
Une puissante histoire de femmes
La veille de sa mort, Rosamond enregistre plusieurs cassettes audio dans lesquelles elle commente à haute voix 20 photos à destination d'Imogen, une jeune femme aveugle qui aurait aujourd'hui 30 ans. Rosamond déroule le fil de ses souvenirs pour raconter l'histoire d'une famille sur trois générations à travers le portrait de trois femmes.
Dans quel but enregistre-t-elle ces cassettes ? Qui est cette mystérieuse Imogen ? Autant de questions qui trouveront peu à peu leurs réponses dans un récit puissant et émouvant qui relie constamment passé et présent.
Une saga familiale passionnante portée par l'écriture incroyable de Jonathan Coe : La pluie avant qu'elle tombe est de ce genre de roman qu'on regrette d'avoir fini dès la dernière page tournée !