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Tout se mérite ! C’est une grande vérité que l’adulte redécouvre en permanence, dans la douleur ou dans la joie. La quête d’images produites par l’art roman m’a permis de remettre à l’ordre du jour ce vieil adage, à notre époque où la notion de « consommation à outrance » pousse certains à croire que tout est facile ! Cette récolte relève du parcours du combattant, ou plutôt du chemin initiatique, dont chaque étape demande un effort, intellectuel et physique.
À côté des chapelles isolées, les cloitres offrent des chapiteaux en abondance ; si certains trônent au centre de cités paisibles (Arles) ou dans des campagnes accueillantes (Montmajour), d’autres sont perchés dans des endroits magnifiques mais plus ardus à atteindre (Saint-Martin-du-Canigou ou Serrabone) : édifiés dans des lieux de silence et de méditation, leur découverte après une bonne marche n’en est que plus merveilleuse ! Aussi, avant même de commencer cette étude, j’avais intégré deux préceptes chrétiens essentiels, qui m’ouvrirent à l’interprétation de l’art roman : le parcours de l’homme sur terre est un long combat, un chemin bordé de roses et d’épines ; partout ici bas cohabitent des oeuvres du diable et du Bon Dieu, entre lesquelles l’homme doit suivre une voie sinueuse s’il veut progresser !