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Octave Mirbeau avait initialement intégré ces trois chapitres relatant la mort de Balzac dans son roman intitulé La 628-E8 (titre correspondant au numéro de la plaque d'immatriculation de sa voiture) consacré à sa passion pour l'automobile. Mais il n'avait pas prévu que la fille de Mme Hanska, le grand amour de Balzac, lui intimerait, au dernier moment, de faire débrocher les volumes déjà imprimés, afin que ces trois chapitres sulfureux ne soient pas publiés, pour respecter la mémoire de sa mère.
A partir de ce moment, ces textes furent oubliés. La Mort de Balzac ne paraîtra qu'en 1918, sous la forme d'un volume autonome, à très peu d'exemplaires, à l'initiative et « aux dépens d'un amateur » puis ne sera réédité que bien plus tard, en 1989. Même s'il est peu connu aujourd'hui, ce récit fit scandale. La plume ironique de Mirbeau sert en effet un tableau désastreux de l'agonie du grand homme, seul dans sa chambre, alors que Mme Hanska, dans la pièce voisine, prend du bon temps avec son nouvel amant, le peintre Jean Gigoux.
Vérité historique ou pure invention ? Pourquoi Mirbeau, malgré son admiration pour le célèbre romancier, décrit-il une scène digne d'une comédie de boulevard pour raconter la mort de celui-ci ? Aujourd'hui, ce texte facétieux pique notre curiosité.